Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, A-B.djvu/7

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ABJ — 7— ABO ter notre orgueil et relever notre — , pasc. Pens. xxv, 88. ’2. En parlant du caractère. Une âme tombée dans 1’ —. — es pensées, ciiateaubr. Dern. Abencér. ABJURATION [âb’-ju-rà-syon ; en vers, -si-on] s. f. li’riYM. Emprunté du lat. abjuratio. (V. abjurer et § 218.) I l’J~. Abjuracion ou abnegacion, Catholicon abbrev. abjuitio . î GOTGR. n’a que abjurement.] Action d’abjurer. L’— de Henri IV. | En parlant de la loso qu’on abjure. Faire —du calvinisme. ||P. ext. Une — jus parfaite de l’ancienne philosophie, FONTEN. Régis. ABJURER [âl)’-ju-ré] V. tr. KTVM. Emprunté du bas lat. abjurare, renoncer publi-I’ 1 1 icnt ; spécialt, abjurare haeresim, § 216. || Mot du xvi" s.] 1 ’ Renoncer par un engagement solennel à la reli-’H qu’on professait. [Syn. apostasier.) — l’hérésie. (Gran-II abjura les erreurs de Luther et de Zwingle, boss. Var. 7 . ux qui, dans les persécutions, vaincus par la rigueur des supices, avaient abjuré ou paru — la foi, bourd. Ouvert, duju- /. ’i. I Absolt. Il a abjuré publiquement. 2 ’ P . ext. Renoncer publiquement à ce qu’on faisait lili’ssion de croire, d’aimer. {Syn. renier.) Abjurant la sa- •e, lioiL. Ep. 1. — ses erreurs, ses soupçons. Ma maîtresse ijura le théâtre, les. Gil Blas , vu, 7. Avoir abjuré les ners trop brillants, volt. Lett. 27 avril 1751. "ABLACTATION [âb’- lak’ -tà-svon ; en vers, - si-on] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. ablactatio, m. s. Néolog.] Il (Médec.) Cessation de l’allaitement (chez la mère). ABLATIF [à-blà-tïf] s. m. [ÉTYM. Emprunté du lat. ablativus, m. s. xv s. Vocatif, ilatif, Donait français, 3. Rencontré a un accusatif Qui sa bbe lui a fait ablative, eu. d’orl. Rond. 42.] Il Cas de la déclinaison grecque, latine, etc., indiquant ji’un substantif sert de point de départ ou d’instrument l’action. — absolu. {V. absolu.)

ABLATION [à-blà-syon ; en vers, -si-on] s. f . [ÉTYM. Emprunté du lat. ablatio, enlèvement. || xiiic s. jlUN UE LONG BORC, dans GODEF. Suppl.] {il (Chirurgie.) Opération par laquelle on enlève du corps le partie morbide. L’— du sein, d’une tumeur. l’ABLATIVO [à-blà-ti-v6] adv. [ÉTYM. Emprunté du lat. ablativo, radical ablatus, de ferre, enlever. || xvi" s. Ablativo tout en un tas. Ane. Th. anç. IX, 43.] Il Vieilli. Ne s’emploie que dans l’expression ablativo tout t aussi tous) en un tas, en prenant tout pôle-mèle. Allons, Drgué, — tous en un tas, DANCOURT, Charivari, se. 22. AELE [àbl’] s. m. [ÉTYM. Du lat. pop. "albùlum, petit poisson blanc, dimiitif de albus, § 87, devenu alblu, alble, §§ 291 et 290, où, par réduction, able, § 360.] Petit poisson de la famille des Cyprinoïdes, dont les

ailles nacrées servent à faire les perles artificielles.

ABLÉGAT [âb’-lé-gà] s. m . [ÉTYM. Emprunté du lat. ablegatus, part, passé de ablere, envoyer. || 1752. trév.] Il Délégué chargé de porter la barrette à un prélat )mmé cardinal. ABLERET [à-ble-rè] s. m. [ÉTYM. Dérivé de able, § 134. || 1328. Ordonn. 11, 12.] Il Filet à mailles étroites, avec lequel on pêche les ables. ABLETTE [à-blef] s. f. [ÉTYM. Diminutif de able, § 133. || 1317. Texte dans iDEF. SuirpL] Il Comme able. ABLUER [à-blu-é] V. tr. [ÉTYM. Emprunté du lat. abluere, m. s. xiV s. Doivent en estre abluees et lavées. Somme Me Gautier, ms. franc, ibl. nat. 1288, fo 37, r». On a dit aussi abluir, jeh. des lEis, Geste de Liège, 10366.] " Anciennt. Laver. || Spécialt. De nos jours. Laver ec une préparation (des manuscrits , des livres) pour viver l’écriture ou enlever les taches. ABLUTION [à-blu-syon ; en vers, -si-on] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. ablutio, m. s. xiv» s. Ablucion, inune M<-- Gautier, ms. franc. Bibl. nat. 1288, f» 14, r".] ’ ±0 Action de laver pour purifier. Ablutions des Musulms, des Hébreux, des Hindous, purifications religieuses. Liturgie.) Action de verser sur les doigts du prêtre i vin et de l’eau qui retombent dans le caUce et qu’il it ensuite. | P. ext. Le vin et l’eau ainsi versés. Les — de la messe. || Fig. Le baptême du Christ, ce baptême de l’esprit, cette — de l’âme, volt. Lett. angl. 1. Il 2" Famil. Action de se laver. Faire ses ablutions. ABNÉGATION [ab’-né-gà-syon ; en vers, -si-on] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. abnegatio, en lat. class. refus, en lat. ecclés. sacrifice de soi. (F. § 216.) || 1492. Abjuracion ou abnegacion, Catholicon abbrev. abjuratio.] I. Sacrifice volontaire de soi-même. {Syn. détachement, renoncement.) L’ — de soi-même, bourd. Scand. de la Croix, 1. Cette — entière de ce que nous avons de plus cher, iD. Sainteté de la loi chrét. 1 . 1 Absolt. V— chrétienne. Dn martyre perpétuel de foi et d’— , mass. 2<^ Prof, relig. 1. II. Vieilli. Reniement. Commandement... à tous autres de ladite religion d’en venir faire — dans six mois, d’aub. Hist. uiiiv. II, v, 21. Il Fig.TaSie — de ses défiances, stael, Révol. franc. 11, 15. ABOI [à-bwà] s. m. [ÉTYM. Subst. verbal de aboyer 1, § 52. || xiii" s. Par mon abay, Ysopet, i, 51, dans robert, Fab. inéd. i, 26.] Il 1° Cri du chien. Un — rauque. Aux chiens qui dans le ciel poussaient de vains abois , la f. Adonis. (Cerbère) aux triples abois, R. belleau,ii, 315. || Fig. FzdZ/î. Appel pressant. Pour réfréner les abois de l’estomac, rab. i, 23. Mais pardonne aux abois d’une vieille amitié, corn. Cinna, m, 2. Il 2» Spécialt. Au plur. (Chasse.) Les abois, cris de la meute au moment où elle entoure la bête , et, p. ext. situation de la bête. (Cerfs, chevreuils) poursuivis d’une haleine altérée Jusqu’aux — et jusqu’à la curée, R. belleau, II, 336. Parler des — et de la curée, l. br. 7. | En parlant delabête.Être aux—, être réduit aux — . Dn homme qui court le sanglier, qui le met aux — , la BR. 12. Le cerf qui se rend aux — , qui ne résiste plus aux chiens. | Dans le même sens, par abus de langage. Rendre les —, jeter les derniers — . Rendre les — , ce qui pourrait sembler toutefois être plutôt : se rendre aux — , n. est. Précell. 126. Comme le cerf qui, hors d’haleine et accablé de la meute, jette les derniers — , FR. DE SALES, Am. de Dieu, ix, 12. | Fig. Rendre les — , être à l’agonie. Dn autre rend les — , corn. huit, i, 23. Il 3° Fig. La dernière extrémité. | 1. Vieilli. Physiquement. Aux abbois de sa maladie, bouchet, Serées, v, 113. Approchant des abois (de la mort), corn. Nieom. iv, 2. I 2. Moralement. L’idolâtrie , qui semblait être aux abois. boss. Hist. univ. 11, 26. La chicane aux abois, boil. Ép. i. Sa vertu est aux abois. Une citadelle aux abois. ABOIEMENT et ABOÎMENT [à-bwà-man] s. m. [ÉTYM. Dérivé de aboyer, § 145. || xiii^ s. Abaement, Gloss. dans agad. Histor.] Il 1» Action d’aboyer. (Le chien) par des aboiements réitérés... donne l’alarme, buff. Chien. Il 2° Fig. Action de crier contre quelqu’un. Ils (les ignorants ) m’ont enseigné de m’endurcir à leurs aboiements, jos^SCAliger, Lett. 21. Fermons l’oreille aux aboiements de la critique, buff. Disc, à l’Acad. Rép. à M. de Duras. ABOLIR [à-bè-lir] v. tr. [ÉTYM. Emprunté du lat. abolere, m. s. 1417. Afin que ledit roole... feust aboli, dans douet d’ a^cq , Pièces relat. à Ch. VI, I, 393.] Il Détruire une chose de manière qu’elle ne puisse renaître. Jupiter résolut d’ — cette engeance, la f. Phil. et Baucis. — les honneurs, rag. Ath. v, 6. (Au dernier jour) les histoires seront abolies avec les empires, BOSS. Condé. — la royauté. « Issue » vient d’ « issir », qui est aboli, la BR. 14.

Spécialt. (Ane. droit.) — un crime, l’effacer. Mes services... Pour le faire — (mon crime) sont plus que suffisants, CORN. Cid, II, 1. — une peine, l’annuler par acte souverain. — un jugement. Ces sentences furent abolies, d’aub. Hist. univ. I, IV, 1. I Fig. Les véritables dettes, j’entends les peines dues au péché, demeurent éteintes et sont universellement abolies, bourd. Ouvert, du Jubilé, 1. ABOLISSEMENT [à-bô -lïs’-man ; en vers, -li-se -. .. ] s. m. [ÉTYM. Dérivé de abolir, § 145. || 1405. Texte dans godef Suppl Il Vieilli. Le fait d’être aboli. L’— des vieilles coutumes. ABOLITION [à-bô-li -syon ; en vers, -si-on] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. abolitio, m. s. || 1413. Abolission, Ordonn. x, 164.] Il Action d’abolir. L’ — de l’esclavage, de la peine de mort. Comptez-vous pour rien 1’— des duels ? montesq. Lett. pers. 59. L’— de l’ordre des Templiers. | L’— des dettes. Il faut des