Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, A-B.djvu/8

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ABO dispositions sages… non pas des abolitions de dettes, montesq. Espr. des lois, v, 8. Spécial t. (Ane. droit.) Lettres d’— , par lesquelles le souverain effaçait un crime, annulait lu peine prononcée. La déclaration du prince portait exclusion detoute—, mais… n’excluait pas les rémissions, flécu. Gr. Jours, p. 60. I Fig. Les bonnes actions des autres sont récompensées, les miennes auraient besoin d’—, balz. Lett. v, 19. "ABOLITIONNISTE [à-bù-li-syô-nïst’] s. m. [ÉTYM. Emprunté de l’angl. aboUtionist, m. s. § 8. |( Néolog.] Il (Aux Étals-Unis.) Partisan de l’abolition de l’esclavage. ABOMINABLE fà-bô-mi-nàbl’] adj. [ÉTYM. Emprunté du lat. abominabUis, m. s. || xii" s. Psaut. d’Oxf. xiii, 2.] Il 1 » Dont le caractère impie doit faire horreur. Un blasphème —. On souhait si —, pasg. Prov. 11. Ce chef d’une race —, impie, rac. Esth. il, l.Quel — maître me vois-je obligé de servir ! mol. D. Juan, i, 3. | Absolt. Tu te compares à un —, PASC. Jésus, 7. Il 2" Qui doit inspirer du dégoût, de l’horreur. Voilà, je vous l’avoue, un — homme ! mol. Tai’t. iv, 6. One — loi politique, qui était une suite d’un — droit des gens, montesq. Espr. des lois, xxix, 14. | P. exag. Fatnil. On temps — . Cette musique est —. Voilà le plus — sabbat, la br. 12. ABOIffilNABLEMENT [à-bù-mi-nà-ble-man] adv. _ [ÉTYM. Composé de abominable et ment, § 724. || 1653. OUD. abbomiuevolmente.] Il D’une manière abominable, j P. exag. Famil. One princesse — laide, voisenon, Alphanore et Bellanvie. ABOIVONATION [à-bô —mi-nà-syon ; en vers, —si-on]5. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. ecclés. abominatio, m. s. On trouve abominationes, d’où le plur. franc. § 22. 1| xii^ s. Psaut. d’Oxf. Lxxxvii, 8.] Il l » Horreur inspirée par ce qui est impie. Sa mémoire est en —, bourd. Epiphan. 2. Cette viUe profane… est en — à notre saint prophète, montesq. Lett. pers. 31. || Chose impie qui doit inspirer l’horreur. On voit 1’— dans le temple, BOSS. Ilist. univ. ii, 9. Le mot d’— dans l’usage de la langue sainte signifie idole, ID. ibid. il, 22. J’en repasse dans mon esprit toutes les abominations (de ma vie), mol. D. Juan, V, 1. Il (Biblique.) L’— de la désolation, le sacrilège s’ajoutant à la dévastation. L’— de la désolation qui a été prédite par le prophète Daniel, saci. Bible, Matth. xxiv, 15. i P. hyperb. Fig. L’— de la désolation dans le temple des Muses, VOLT. Dict. philos, rime. Il 2" Dégoût, horreur qu’inspire une chose. Avoir qqch en—. I Famil. Ce qui inspire le dégoût, l’horreur. C’est une — .

ABOMINER [à-bo-mi-né] v. t r. [ÉTYM. Emprunté du lat. abominari, m. s. xii" s. Psaut. d’Oxf. cvi, 18.] Il 1° Avoir en horreur comme impie, comme maudit. Il 2" Famil. Avoir en horreur. ABONDAMMENT [à-bon-dii —man] adv. [ÉTYM. Composé de abondant et ment, § 724. || xii" s. Abundantment, Psaut. d’Oxf. xxxiii, 30.] Il D’une manière abondante. La place était — pourvue. Buvez de l’eau —, les. Gil Blas, i, 3. Parler — . ABONDANCE [à-bon-dâns’] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. abundantia, m. s. xii" s. Abundance, ph. de tiiaun, Comput, 2386.] Il Quantité plus que sufiisante. Il 1" Au propre. L’on commença aussi d’avoir — des autres choses, VAUGEL. Q. — Curce, iv, 10. L’— du numéraire. Loc. prov. — de biens ne nuit pas. Les pêchers ont donné avec — , LA BR. 13. L’— de la récolte. | Ellipt. Année d’—, de riche récolle. Au plur. {peu usité). Les stérilités et les abondances, CYRANO, Pour les sorciers. Grenier d’—, où on met en réserve le superflu des années de riches récoltes. Corne d’ — , d’où s’échappent des fleurs, des fruits, etc., emblème de l’abondance. | P. ext. Famil. (Terme de collège). Vin étendu de beaucoup d’eau. || Absolt. Quantité plus que suffisante de ressources. On pays où règne 1’ —. Les aises de la vie, r —, LA BR. 9. Cette dureté meurtrière est née de son — et de ses délices, boss. httpén. fin. 3. One femme qui fera venir 1’ — chez toi, mol. Mar. forcé, se. 6. {Syyi. profusion.) Il 2" Fig.V — de sa miséricorde et de sa sainteté, couN. Ps. 113. L’— des pensées produit celle des expressions, d’aguess. / « >• Disc. Il Absolt. I 1. Richesse d’idée, d’ex_ ABO pression. Fuyez de ces auteurs 1’— stérile, boil. Art p. 1. | 2. Richesse de sentiment. Parler d’— de cœur (allusion au mot de l’Écrilure : Ex abundantia cordis os loquitur, mattil xii, 34), en laissant le cœur s’épancher. Je vous parle de r — du cœur, d’aguess. Instr. à son fils. Parler d’—, en improvisant. Il D’— {vieilli), par surcroît. Remarquons, d’— , que la comtesse se plaît avec mon maître, mariv. Legs, se. 3. ABONDANT, ANTE [à-bon-dan, —dânt’] adJ. [ÉTYM. Emprunté du lat. abundans, m. s. xii » s. Mateire de parleir molt habondant, Serm. de St Bern. p. 4, Fœrster.] Il Qui abonde. {Syn. copieux.) Il l » Qui est en quantité plus que suffisante. Le blé est — cette année. (L’enfant) a besoin d’une nourriture —, J. — J. ROUSS. É)n. 2. Quelque — que soit l’iniquité du monde, bouru. Scand. de la Croix, 1. La matière est —. | Spécialt. (Arithm.) Nombre —, dont les parties aliquotes forment un total supérieur à ce nombre. Il 2 « Qui a (qqch) en quantité plus que suffisante. On pays — en vin. — en richesse ou puissante en crédit, CORN. Cinna, i, 2. Ton palais, d’esclaves —, a. cuéN. Éléij. 21.Absolt.’^iB commode et —, prévost, Man. Lesc. 2. Tous mots qui pouvaient rendre une langue plus —, la BR. 14. Orateur —. Sujet —. || Vieilli. Loc. adv. D’— , par surcroît. Et, d’— , la vache à notre femme Nous a promis qu’elle ferait un veau, la f. Contes, Jument. ABONDER [à-bon-dé] v. intr. [ÉTYM. Emprunté du lat. abundare, m. s. xii^ s. Abunder, Psaut. d’Oxf. Lxiv, 14.] Il 1" Etre en quantité plus que suffisante. Le riche, à tout abonde, BOSS. Impén. fin. i. Absolt. L’argent abonde. Où le délit abonde, abonde le remède, J. — B. rouss. Èpodi ;. (Chez Langlée) abondait la plus grande et la meilleure compagnie, ST-siM. 11, 305. I Loc. prov. (Jurispr.) Ce qui abonde ne vicie pas, un moyen de plus ne peut que rendre la cause meilleure, et, p. ext. famil. on n’a jamais trop de ce qui est bon. Il 2 » (En parlant d’une personne.) Avoir une quantité plus que suffisante de qqch. Si les hommes abondent de biens, la br. 16. Il abonde en superiluités, ID. 10. | Absolt et ellipt. Être riche {vieilli). La dévotion sait — et souffrir pauvreté, fr. de sales, Introd. à la vie dév. i, 2. | Fig. — dans son sens, donner avec excès dans sa manière devoir. Chacun y abonde si fort en son sens, desc. Méth. 6. P. ext. — dans le sens de qqn. | P. anal. En parlant d’une chose. Tant la chose en preuves abonde, la f. Fab. il, 11.

  • ABONNATAIRE [à-bù-nà-tèr] s. m.

[ÉTYM. Dérivé de abonner, § 248. || Néolog.] Il Celui qui a un marché, une concession par abonnement. ABONNEMENT [à-bon’-man] s. m. [ÉTYM. Dérivé de abonner, § 145. || 1275. Texle di GODEF.] Il Convention à prix limité pour acquitter une redevance, ou pour être fourni d’eau, de gaz, voyager sur un chemin de fer, etc. Prendre un — à un théâtre, à un journal ABONNER [à-bù —néj v. tr. [ÉTYM. Composé de à et bonne, ancienne forme de borne, §§ 194 et 196. || 1306. Texte dans godef.] I. Ane. franc. Borner, limiter. Et furent… départis, devises et abonnés les deux roiaulmes de Portugal et de Castille, froiss. Chron. xi, 311, Kervyn. II. P. ext. Il lo Soumettre à une redevance qu’on limite. Fief abonné, dont les droits divers étaient convertis en une redevance fixe annuelle. Des taillables, il y en a deux espèces : les uns taillables à volonté, les autres abonnés, Pasij. liech. IV, 5. On s’abonnait aveo les curés pour les dîmes. S’— avec la régie pour s’affranchir de l’exercice. Il 2° S’— à une chose, s’en procurer la jouissance par une convention à prix limité. Il (l’avocat Nicodèmei s’abonnait avec lui pour plaider ses causes à vil prix, moyennant certaine somme par an, furet. Rom. bourg, i, 24. Les personnes abonnées à un théâtre, à un journal, et, substanlivU Les abonnés d’un théâtre, d’un journal. | Fig. Famil. En parlant d’une chose qui arrive régulièrement, fréquemment à qqn. Être abonné aux migraines, aux déceptions. ABONNIR [à-bo-nîr] v. t r. et intr. [ÉTYM. Composé de à et bon, §§ 194 et 196. || xii « s. AEvain li fruis aboni, rencl. de moiliens, Carito, clxxvi, 3.] Il 1" V. tr. Rendre bon. Vin s’abonnist en fraische cave, BAÏF, Mimes, l, p. 84. n s’abonnit. | EUe est abonnie (reve-I