Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/441

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1.1; numaurxsma ur Atessawuno m.mzo1~u 421 inspiré la disparition de l’ a homme fatal ». En ces dix-huit courtes strophes, le poéte résume les extraor- dinaires vicissitudes de cette carriére agitée : il ne loue ni ne blame; sa question : cz Fu vera gloria? » reste sans réponsc; mais il s’incline devant ce génie en qui le Créateur s’cst plu at mettre un reflet exccptionnellement brillant de sa puissance. Le contraste entre la grandeur de Napoleon et sa chute, est rendu avec une force que l'auteur puise dans la sincérité de son émotion, et la perspective des consolations divines, qui seules ont pu arracher au désespoir cette zime tourmentée, donne E1 ce chant vraiment inspiré une conclusion pieuse, ou repa- rait la douceur coutumiére de Manzoni. Vers le méme temps il composait deux tragédies : il Conte di Carmagnola (1816-1820) et Adelchi (1820-1822), muvres imparfaites au point dc vue scénique, 1nais d’une importance capitale dans l’histoire du romantisme italien. Nourri de Shakespeare, de Gmthe et de Schiller, le poéte lombard rompait définitivemeut avec la tradition qui avait imposé jusqu’alors les unités de temps et de lieu, et il a eu soin de motiver longuement cette rupture dans une lettre, en franqais, a un M. Chauvet, qui avait rendu compte de Carmagnola dans le cc Lycée francais ». En ce qui concerne le choix des sujets, Manzoni con- vaincu que le Vrai seul peut intéresser, bannit le roma- nesque, et demande a l'histoire d’ltalie les personnages et l`acti0n de ses drames. Le condottiere Carmagnola, aprés avoir été l’ami du duc de Milan, Filippo Maria Visconti, vers 1420, passa au service de Venise; la Séré- nissime république l’employa préeisémcnt dans une guerre contre le duc, et bien que Carmagnola y eut remporté divers avantages sur les armées milanaises, le Conseil des Dix le rappela, et le condarnna E1 mort pour