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PRÉFACE.

Ce travail, commencé en Allemagne, n’était d’abord qu’une analyse succincte de la logique subjective de Hégel, et ne devait point voir le jour. Je l’avais entrepris pour un Anglais de mes amis qui désirait l’étudier dans sa langue maternelle. Je m’aperçus bientôt que cette version de l’allemand dans une langue latine rendait le texte plus intelligible à mes propres yeux, et pour cela je continuai de m’y intéresser. Plus tard , ayant été conduit à vivre quelques années à Paris, j’eus occasion d’en causer avec M. Wallon, dont je venais de lire les premières études de Philosophie. Il me décida, par ses instances, et sans croire engager par là sa foi ni ses opinions, à remettre avec lui, en français, cette analyse de Hegel, qui devint alors une véritable traduction dans laquelle toutes les idées, sinon toutes les phrases du philosophe, sont fidèlement et scrupuleusement reproduites[1].

Hégel est souvent très-clair, mais parfois aussi il se plonge dans des abstractions insaisissables. On s’est rappelé qu’Homère, lorsqu’il décrit un sentiment ou une chose inusitée, s’écrie parfois : C’est ainsi que cela se

  1. Le texte français étant arrêté, il était si facile d’en donner une édition anglaise, qu’un voyage à Londres a suffi pour cela. Elle paraît (sous le même titre que celle-ci) chez John Chapman, à Londres.