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LOGIQUE SUBJECTIVE.

dans l’abstrait ; la seconde, qui s’occupe des jugements, nous introduit dans la dialectique ; et la troisième, consacrée au raisonnement, nous fera pénétrer dans la forme spéculative. L’Idée, sous la forme de jugement, n’est donc pas encore bien vraie, mais elle est déjà plus vraie que sous la forme générale de notion.

Tout jugement est donc l’Idée se développant sous ses trois formes de général, de particulier et d’individuel. Et, de même que nous avons fait voir dans le premier chapitre, que les notions existent dans les choses, ce qui nous a permis de conclure que les choses sont des idées ou notions vivantes ; nous disons de même ici que les jugements existent dans les choses ou plutôt que les choses sont des jugements réalisés, et que leur individualité et leur généralité, qu’on pourrait appeler leur corps et leur âme, deviennent aussi distinctes en elles que dans les jugements.

Cette distinction prend toujours la forme de sujet et de prédicat que nous allons maintenant préciser.

Quand une question quelconque s’offre à mon esprit, la réponse me donne nécessairement un sujet, dont je ne sais rien, et qui n’est rien non plus qu’un simple mot sur lequel j’arrête mon attention pour en trouver le prédicat. Ce qu’éveille en mon esprit la prononciation du nom que je donne au sujet, est purement acci-