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LOGIQUE SUBJECTIVE.

la véritable essence ou la substance de l’autre, et réciproquement ; et de plus, ils sont l’un et l’autre subordonnés entre eux comme l’individu l’est à l’espèce dont il fait partie. Dans ces jugements on affirme que le général, qui est exprimé par le prédicat, existe à la fois dans plusieurs individus. En voici des exemples :

La violette est une fleur.
Cet anneau est d’or.
L’or est un métal.

La copule est qui, dans les jugements d’aperception, marque simplement l’existence, et qui, dans les jugements réfléchis, exprime une relation, prend dans cette troisième forme de jugements un sens plus complet qui emporte avec soi l’idée d’une absolue nécessité.

Il serait absurde, par exemple, de vouloir comparer ces deux sortes de jugements :

L’or est cher,
L’or est un métal,

et de les mettre sur la même ligne ou de les croire à distance égale de la vérité. Le premier n’a rien à faire avec la nature de l’or ; il ne concerne que son rapport à nous et au travail que nous employons pour nous le