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DES JUGEMENTS.

à l’Idée générale dont ils sont la vivante expression.

Tout ceci se trouve implicitement exprimé dans cette forme :

A est ou B, ou C, ou D.

Mais ce que nous voyons enveloppé ou sous-entendu dans cette forme disjonctive des jugements nécessaires, se traduit ouvertement et prend une forme manifeste dans les jugements du degré supérieur, dont il nous reste à parler, qui sont les jugements idéals ou selon l’idée.

IV. — jugements idéals.

On voit qu’il ne faut pas beaucoup de jugement pour porter un jugement qualitatif ou d’aperception, comme ceux dont nous avons parlé en commençant : Ce violet est bleu, la neige est blanche. Les jugements réfléchis sont déjà d’un ordre supérieur ; les jugements nécessaires les surpassent encore tous les deux ; mais les plus élevés de tous sont ceux conformes à l’idée, et par lesquels on juge ce qui est selon ce qu’il doit être. Nous employons à cet effet les mots de bon, mauvais, vrai, faux, beauté, laideur, vertu, mensonge, etc., qui portent tous sur la vérité ou sur la réalité absolue des choses, c’est-à-dire sur leur idée ; car les choses n’étant