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LOGIQUE SUBJECTIVE.

effet dans la réalité. Or, c’est précisément ce que nous allons voir apparaître dans les syllogismes de réflexion, où chacun des termes se réfléchit dans les deux autres.

Les jugements ne sont pas prouvés, et c’est pour cela qu’on a besoin de faire des syllogismes. Mais, dans ces syllogismes qualitatifs ou d’aperception, les deux prémisses sont de simples jugements distincts ou séparés l’un de l’autre, puisqu’elles sont formellement données d’une manière abstraite, et comme exprimant des choses individuelles ; ce qui ne répond pointa l’idée que nous avons du syllogisme, et dans lequel il faut que tout soit prouvé. De plus, ces prémisses ne sauraient rester dans cet état de séparation l’une à l’égard de l’autre, puisqu’elles ne sont pas identiques et que, pour ce motif, elles doivent avoir entre elles quelque rapport. Le besoin de les prouver nous conduit à en trouver par abstraction et progressivement 4 autres, afin que les deux premières deviennent à leur égard des conclusions, puis 8, puis 16, etc., afin de prouver toujours le nouveau nombre de prémisses. Or, on peut être certain, ainsi que j’en ai souvent fait la remarque dans ma logique objective, que toutes les fois qu’une forme nous conduit à l’infini par le progrès de ses nombres, il y a contradiction manifeste entre, cette forme et son objet, qui, dans ce cas, ne saurait jamais être atteint. La di-