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DES SYLLOGISMES.

visibilité de la matière à l’infini est un exemple de ce genre, et ce qui nous arrive actuellement en est un autre. Nous avons abandonné la forme des jugements parce qu’elle n’avait pas de moyen-terme ; mais dans le syllogisme qualitatif, il arrive que ce que nous rejetons dans la conclusion, c’est-à-dire l’absence de moyen-terme, se retrouve (deux fois) dans les prémisses, ce qui est aussi vicieux dans un cas que dans l’autre, et montre bien que nous ne sommes guère plus avancés que si nous étions restés à la forme de jugements.

II. — SYLLOGISMES RÉFLÉCHIS.

Le caractère abstrait, qui est propre au syllogisme qualitatif ou d’aperception et qui le rend impropre à contenir ou à exprimer la vérité, vient d’être mis en lumière par ce qui précède. Dans ce syllogisme, en effet, les termes mineur, moyen et majeur, n’ont entre eux qu’un rapport accidentel ou abstrait, pris en dehors de l’essence même des choses. Dans le syllogisme réfléchi, au contraire, les extrêmes se montrent ou se reflètent pour ainsi dire l’un dans l’autre ; ils sont presque unis ou liés ensemble, et le moyen-terme n’est