Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/258

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leur, et en triomphent par un courage aussi opiniâtre qu’impétueux.

Plus échauffés encore de la soif de l’or, et d’autant plus avides de richesses qu’ils sont plus indigents, je vois les Flibustiers passer des mers du nord à celles du sud, attaquer des retranchements impénétrables, défaire avec une poignée d’hommes des corps nombreux de soldats disciplinés, et ces mêmes Flibustiers, après avoir ravagé les côtes du sud, se r’ouvrir de nouveau un passage dans les mers du nord, en surmontant, par des travaux incroyables, des combats continuels et un courage à toute épreuve, les obstacles que les hommes et la nature mettoient à leur retour.

Si je jette les yeux sur l’histoire du Nord, les premiers peuples qui se présentent à mes regards sont les disciples d’Odin. Ils sont animés de l’espoir