Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/41

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qu’il faut chercher l’origine de ces passions factices, qui ne peuvent jamais être qu’un développement de la faculté de sentir.

Il semble que, dans l’univers moral comme dans l’univers physique, Dieu n’ait mis qu’un seul principe dans tout ce qui a été. Ce qui est et ce qui sera n’est qu’un développement nécessaire.

Il a dit à la matiere, Je te doue de la force. Aussitôt les éléments, soumis aux lois du mouvement, mais errants et confondus dans les deserts de l’espace, ont formé mille assemblages monstrueux, ont produit mille chaos divers, jusqu’à ce qu’enfin ils se soient placés dans l’équilibre et l’ordre physique dans lequel on suppose maintenant l’univers rangé.

Il semble qu’il ait dit pareillement à l’homme, Je te doue de la sensibi-