Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/87

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la naissance décidoit de l’étendue de nos lumieres, les causes morales ne pourroient nous donner en ce genre une explication aussi simple et aussi naturelle des phénomenes qui dépendroient du physique. Sur quoi j’observerai que, s’il n’est aucun peuple auquel la température particuliere de son pays et les petites différences qu’elle doit produire dans son organisation ait jusqu’à présent donné aucune supériorité constante sur les autres peuples, on pourroit du moins soupçonner que les petites différences qui peuvent se trouver dans l’organisation des particuliers qui composent une nation n’ont pas une influence plus sensible sur leurs esprits[1]. Tout

  1. Si l’on ne peut à la rigueur démontrer que la différence de l’organisation n’influe en rien sur l’esprit des hommes que j’appelle communément bien orga-