Page:Helvétius - Notes de la main d’Helvétius, éd. Keim, 1907.djvu/78

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il y a de ventés fondamentales qu’en creusant et qui servent de bazes a plusieurs autres[1] ce sont de vérités fécondes qui enrichissent l’esprit et qui semblables aces feux célestes qui roulent sur nos têtes outre l’éclat qui leur est naturel et le plaisir qu’il y a de les contempler répandent leur lumières sur d’autres objets qu’on ne verrait pas sans leur secours

l’esprit de l’homme est si borné qu’il luy faut même de l’habitude pour s’accoutumer a concevoir et a croire les vérités démontrées et qui luy sont nouvelles il faut en quelque sorte que l’esprit se soit habituée a la considérer pendant un certain tems pour la croire tant l’habitude[2] peut sur nos esprits et tant l’on doit s’en méfier[3]

La vérité ne croit pas dans les cœurs livrés a la dissipation du monde comme le bled ne croit pas bien parmi les épines

Socrate disoit aux athéniens qui l’applaudissoient. Si vous m’aplaudissez que ce ne soit pas comme a socrate mais par un témoignage que vous rendez a la vérité

la vertu ne remet pas son bonheur a la vaine opinion du peuple élevé sur un trône ou ni les traits des envieux ni leur flèches ne peut atteindre elle est heureuse

l’inébranlable vertu regarde en face les tirans

la vertu plus grande de mépriser les richesses que de les posséder

la vertu et la sagesse peuvent être ébranlées par surprize et non par reflexion

la vertu sur un char rapide mène a l’immortalité et au bonheur

cette ville est une plaine et on voit de superbes chênes ou

  1. C’est ainsi qu’il partira de la sensation pour passer à l’idée du plaisir et de la douleur, des passions, etc.
  2. Il n’y a point de chapitre spécial sur l’habitude dans l’Esprit, ni dans l’Homme, mais Helvetius apercevra son rôle dans la vie mentale et rappellera que l’habitude est une seconde nature.
  3. Barré.