Page:Helvétius - Notes de la main d’Helvétius, éd. Keim, 1907.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il y avoit d’orgueilleuse tour la seule vertu reste seule sans changer quand tout change

et l’echafaud ou monte la vertu devient un trône ou sa gloire étincelle

Epicure[1] est le seul des anciens qui humaniza la vertu philosophique

venus change la beauté de ma maitresse que ce corps doux et blanc de l’albâtre se change en peau écaillée cette belle croupe en queue de serpent etc non si je te demandoisde la faire aussy affreuse qu’elle etoit belle la puissance des dieux ne le pourroit les cnidiens avoient chez eux la belle venus de praxitele dont nicomede avoit voulu donner de quoy paier les detes de la ville qui étoient considérables

Pensées, elle ne veulent pas qu’on leur indique les objets quelles doivent poursuivre ni qu’on les détache de ceux qu’elles ont en vue on a beau foire elles prennent pour ainsy dire le mors aux dents et emportent l’homme malgrez luy

Peuplier hercule etoit courronné de peuplier a la descente aux enfers la sueur flétrit la feuille du coté de sa tête et la fumée la noircit de l’autre coté

Que le grand de la pensée produize le grand de l’expression[2]

Préjugés, souvent les pères avec leur succession nous laisse leur ridicules opinions[3]

Prêtre ont les vit dans ces tems courir dans les villes le fer

  1. Voltaire, en corrigeant l’Épitre du jeune Helvetius sur la Paresse et l’Orgueil, appelait son attention sur Epicure dont il n’avait pas parlé en dissertant, plus ou moins poétiquement, sur divers systèmes philosophiques de l’antiquité.
  2. L’expression n’existe, en effet, que par rapport à la pensée qui doit la faire naître. La beauté réelle et durable du verbe doit jaillir de l’idée ou du sentiment. Les Parnassiens ont probablement fait du tort à cette conception.
  3. On reprochera à Helvetius d’avoir attaqué les traditions. Aucune nouveauté n’effraye le hardi philosophe de l’Esprit.