Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


[1578. — vers la fin d’octobre.]

Orig. autographe. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 9534, Fol. 1 recto.


À MA MERE, MADAME D’UZES.

Ma mere, J’ay donné charge à monsr de Turenne de vous veoir de ma part, et de vous dire de mes nouvelles, vous priant me donner des vostres et m’aimer tousjours comme celuy qui est et sera tousjours

Vostre bien afectionné fils et asseuré amy,
HENRY.



[1578. — commencement de novembre.] – Ire.

Orig. – Arch. de M. le comte H. C. de Meslon, à Rauzan. Communiqué par M. le secrétaire général du département de la Gironde.


[À MONSR DE MESLON.]

Monsr Mellon, J’ay quelques advis des practiques et assemblées qui se font en vos quartiers, sous couleur de la querelle du sr de Duras avec mon cousin le vicomte de Turenne[1], mais j’entends qu’elles s’adressent principalement contre moy. Je vous prie y avoir l’œil, et me tenir adverty, soit par la voie du sr de Fabas, ou aultrement, de ce que vous aurés peu apprendre et qui le meritera, et vous asseurer de la bonne volonté de

Vostre entierement bon amy,
HENRY.
  1. D’Aubigné raconte cette querelle de MM. de Turenne et de Duras comme excitée par la méchanceté de Catherine de Médicis, qui aurait envoyé des officiers à elle pour tomber sur Turenne et l’assassiner pendant qu’il se battait contre M. de Duras et que son second, le baron de Salignac, tenait tête à Rozan, second de Duras. Le vicomte fut même laissé pour mort sur la place, du grand nombre de coups d’épée qu’il reçut de ces assassins. D’Aubigné place l’événement après l’aventure de la Réole et de Florance, par conséquent vers la fin d’octobre ou le commencement de novembre.