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[1582. — vers le 27 septembre.]

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8829, fol. 1 recto.

Cop. B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN, MONSIEUR LE DUC DE MONTPENSIER.

Mon Cousin, La perte que nous avons faicte de feu Monseigneur est commune à plusieurs ; mais ce m’est un contentement particulier, d’avoir sceu de vos nouvelles par le sr de Rochefort. Croyés que je n’ay ni ne veus avoir rien de si cher et si recommandé que la conjonction de nos volontés. La mienne vous est acquise et je tien la vostre asseurée. Je treuverois la saison et ingrate et fascheuse si elle me privoit pour longtemps de l’ayse que je me propose en vous voyant. Il faut que je remedie à quelques affaires par deçà ; mais aprés, et selon ce qu’il plaira au Roy me commander, j’espere m’approcher de chez vous et vous tesmoigner, de vive voix et par effects, combien je suis

Vostre plus affectionné cousin et parfaict amy,

comme frere,


HENRY.



[1582. — vers le mois de septembre.]

Orig. autographe. — Biblioth. impériale de Saint-Pétersbourg, Ms. 887, t. Ier, lettre n° 15. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE BELLIEVRE.

Monsr de Bellievre, J’ay donné charge à monsr de Clervan de vous voyr de ma part et vous dire bien particulierement de mes nouvelles, et vous assurer que vous n’avés point un meilleur amy au monde que moy, comme les effects feront tousjours paroistre quand l’occasion se presentera. Je vous prye luy ajouster foy et à ce qu’il vous dira de ma part, comme à moy-mesmes, et vous souvenir de ce que je vous