Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/517

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capitaine Ferrand les est venu asseurer de vostre part que vous les attendriés lundy à Castel-Jaloux, j’ay prié le sieur de Favas prendre la peine de vous aller treuver pour vous amener icy, afin d’eviter l’occasion en laquelle je serois le plus interessé, par le hazard de ceulx qui me sont affectionnés serviteurs, et desquels je fais estat certain pour chose qui m’apporteroit plus de contentement.

De Nerac, ce xiiije octobre 1582.


HENRY.
1582. — 25 octobre.

Orig. — B. R. Fonds Du Puy, Ms. 407, fol. 7 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-3.


À MESSRS DE LA COUR DE PARLEMENT EN LA CHAMBRE DE LA JUSTICE

SEANTE EN LA VILLE D’AGEN.

Messrs, J’ay esté adverty que le prevost ordonné à vostre suite a prins trois soldatz d’Estafort[1], qui sont de la religion refformée, à la poursuite de la vefve du feu tresorier la Ville, en vertu de certain jugement donné par deffault contre un grand nombre des habitans de la dicte ville, à cause de la demolition de la maison de la dicte vefve, située au dict Estaffort, où elle tenoit forte garnison, et par une porte de laquelle, respondant dehors, la dicte ville avoit esté auparavant surprinse, pillée et saccagée, et ce par l’intelligence de la dicte vefve, et contre la foy par elle promise et jurée. Depuis et en temps de guerre, les habitans de la dicte ville d’une et d’aultre religion, voyant qu’ilz ne pouvaient vivre et habiter en seureté en la dicte ville à l’occasion de la dicte maison, ilz furent contraints de l’abattre et demolyr, me l’ayant touteffois prealablement remonstré. Ce que j’ay trouvé fort bon pour le bien et repos commun de la dicte ville, et dont je les advouay. Et pourtant ilz ne peuvent ny ne doibvent, suivant les articles de la conference du Fleix, estre pour-

  1. Estafort, Stafort, ou Astafort, petite ville du Condomois, près d’Agen ; aujourd’hui dans le département de Lot-et-Garonne.