Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/519

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


1582. — 28 octobre.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC,

CONSEILLER DU ROY EN SA COURT DE PARLEMENT ET CHAMBRE DE L’EDICT EN LANGUEDOC.

Monsr de Scorbiac, Ayant presentement entendu que hier en la chambre de justice, seant à present à Agen, lettres patentes du Roy furent leues, publiées et enregistrées, par lesquelles la congnoissance de ce qui est du Quercy et Rouergue leur est attribuée, avec interdiction à la court de parlement de Tholoze et à vostre chambre de l’eedict d’en prendre aulcune congnoissance, court ne juridiction, ce que je vous ay bien voullu faire entendre, et par mesme moyen vous asseurer que je tiendray partout la main, et m’employeray de tout mon pouvoir, à ce que l’eedict de paciffication et conferances soient observez, et que ce qui y contrevient soit remis en l’estat qu’il appartient, suivant icelle : sur ce, je prieray Dieu vous tenir, Monsr de Scorbiac, en sa trez saincte et digne garde. Faict à Nerac, ce xxviije jour d’octobre 1582.

Vostre entierement bon et assuré amy,


HENRY.




1582. — 10 novembre.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8854, fol. 39 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Ayant veu et cogneu par experience qu’il n’y a rien qui puisse tant seryir à l’establissement de la paix que la pugnition et chastiment des malfaicteurs et ennemys d’icelle, et que toutes personnes constituées en auctorité sont tenues par tout debvoir, d’in-