Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/685

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de la terre de Favas, dont ils ont esté depossedez par arrest de la court de parlement de Tholouse, nonobstant leur declinatoire et leur renvoy requis. Leur affaire est plein de justice, et tres recommandable de soy-mesmes ; mais encor pour la particuliere affection que je leur garde, et qu’ilz appartiennent à des personnes qui m’ont tesmoigné beaucoup de servitude, je vous prye affectueusement avoir tel soing de l’affaire desdicts de Castelbayac, qu’ils s’apperçoivent des effectz de ceste mienne, avec assurance que je reputeray à beaucoup de contentement les bons offices que vous leur departirez ; priant Dieu, Monsr de Scorbiac, vous avoir en sa garde. De Pau, ce .....[1] febvrier 1584.

Vostre meilleur et asseuré amy,


HENRY.



[1584. — vers la fin de février.]

Orig. autographe. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 914, n° 15. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.

Monseigneur, Suivant le commandement qu’il a pleu à Vostre Majesté me faire et le desir que j’ay d’y obeir et satisfaire, je suis venu en ce lieu pour y recevoir ma femme, qui y est dés le treziesme de ce mois ; de quoy je n’ay voulu faillir par Yolet, present porteur, de vous advertir, et vous ramentevoir la tres humble et la trez fidele affection que j’ay à tout ce qui touche le bien de voz affaires et service, et leur desdiant et ma personne et tous mes moyens. J’attends vostre commandement sur ce qui m’a esté proposé par monsr de Bellievre pour le Languedoc, où j’apporteray toute la fidelité qui se peut desirer d’un trez fidele serviteur. Il plaira à Vostre Majesté qu’il soit pourveu au payement des garnisons des villes de seureté suivant la requeste que

  1. Le quantième du mois a été laissé en blanc sur l’original.