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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/18

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de Coumiac[1] Et sur ce, je prieray Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. À Pau, le IXe jour de febvrier 1585.

Vostre plus affectionné cousin et amy,


HENRY.
1585. — 22 février.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8859, fol. 22 recto.

Copie. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON.

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Ayant sceu comme la volonté et intention du Roy mon seigneur est que les garnisons des villes de seureté soyent payées tant de ce qui leur est deub du passé que pour l’advenir, et d’aultant qu’elles attendent il y a longtemps ce qui leur a esté ordonné, et ce pendant souffrent une grande necessité qu’elles ne peuvent plus supporter, qui pourroit estre cause, s’il ne leur est promptement pourveu, de les exciter à faire chose qui ne sçauroit tourner qu’à la foule du peuple, dont pourroit advenir de grandes plainctes ; j’ay advisé de vous envoyer expressement le sr de la Burthe, mon conseiller et maistre des requestes, pour vous representer encore mieulx ce faict, et vous pryer, comme je fais bien affectueusement, d’y donner ordre promptement, à ce qu’ils puissent toucher ce que Sa Majesté leur a ordonné, ou aultrement y pourveoir, qu’on puisse eviter le mal qui se pourroit ensuivre, à faulte de leur payement, selon et ainsy que le dict de la Burthe vous proposera plus particulierement. Sur lequel me remettant, pour ce regard, je ne vous la feray plus longue que pour vous prier de continuer en l’amitié et bonne volonté que je m’asseure de vous rendre de plus en plus certain des effects de la mienne ; en laquelle je prye Dieu, mon Cou-

  1. Voyez ci-dessus, lettre du 2 février 1585, Ire.