Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/515

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE HENRI IV. " ltë)7 . i esmeut que leur interest ; encores I’aut—il qu’ils en soient fort pressez. Faites—y donc vostre debvoir. s _ La depesche de Guitard est sur la presse, car on a donne ordre, aux prese_ns pour saluer ce Grand Seigneur et ses ministres, et à l'argen1. duquel vous aves besoing. Je Tais estat de le chargerldes lettres] suri le renouvellement des traictez faicts entre ce Seigneur et les Roys mes predecesseurs, à la charge toutesfois de ne les proposer ny poursuivre, si vous n’obtenes d’eul>i que la dicte armee de mer tourne contre l’Espagne ;_car je ne me veux charger inutilement du reproche et de l'envie de son alliance, comme ont faict les Roys mes predecesseurs. Le dict Guitard ne sera que porteur de ma depesche, laquelle s’a clresse du tout à vous), à qui j’ay toute ma fiance. Je leleray partir au plus tost, afin qu’il arrive à vous devant le partement de ce Sei- gneur pour l’()ngrie, ou je veux, si c'est possible, que vous Vac- ` compagnes, et partant vous vous prepareres. Au reste, envoyés-moy un estat veritable des deniers que vous aves receus de l’imposi sion des deux pour cent des marchandises appartenans à mes subjects trailicans par delà, que je vous ay cy-devant afiectez ; car plusieurs s’en plaignent et demandent d’en estre deschargez, disant qu’elle a I monté à grandes sommes de deniers. Que je scache `aussy s’il est vray que vous aves obtenu de ce Seigneur un commandement pour tirer le mesme droit des marchands estrangers qui trafliquent sous la pro- ` tection de ma banniere, comme il m’a este mande ; s’il est estably, a U combienil monte par chascun an ; combien vous en aves receu ; mais je veulx, s’il est estably, que vous m’en infermiés au vray, comme je me promets de vostre fidelite que vous feres, encores que je trouve cstrange que vous ne m'ayes donne aulcun advis du dict commande- ment, comme d’aultres ont faict. Vous scaures, pour un de la pre- sente, que je suis encore devant ceste place ; mais _j’espere qu’elle me sera rendue bien tost (car les assiegez sont reduicts à Textremite), ou que mes enemys seront contraincts de venir aux mains avec moy pour la secourir, qui est ceque je desire le plus. Ils attendoient l'arrivée en Flandres du dict cardinal d’Austriche pour s’en resouldre, lequel LETTRES DE HENRI IV. •- IV. i ‘ I -