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LETTRES MISSIVES


y sera dans dix ou douze jours. Leduc de Mayenne m’est venu trouver et jurer Hdelité depuis dix jours, mes armes et ma bonté Payant ramené â ce debvoir. Il semble aussy que le duc d’Espernon, lequel s’estoit souslevé en Provence, en veut faire de mesme ; mais mes ennemys sont aprés à gagner par argent Casaux et le viguier de Marseille, qui tyrannisent la dicte ville depuis ces troubles, pour s’en rendre maistres ; de quoy je suis en bien grande peine, comme je vous ay escript par mes precedentes. .l'ay receu les commandemens de ce Seigneur au vice-roy d’Algier pour m’y assister, mais s’ils n’occupent les Espagnols en leur pays, j’ay opinion qu'il sera difficile que je rompe ce coup, qui n’importe gueres moins au Grand, Seigneur qu’à moy. Bref, don- nés-leur l’alarme la plus grande que vous pourrés, tant de la susdicte paix que de la ville de Marseille, allin de les escliauiier à faire treuver leur dicte armée de mer sur la coste d’Espagne, _car c’est le plus utile service que me sçauriés faire. Je prie Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escrit à Folembray, le v° jour cle febvrier 1596. HENRY. 1596.— Il riâvniisa. -1**. — Orig. - - Bibliothèque de Pabbaye de Saint-Gall. Copie transmise par.M. Vambassadeur de France en Suisse. A `NOSTRE TRES CHER ET GRAND AMY, ALLIÉ ET CONFEDEBÉ LE BEVEBENDISSIME ABBE DE SAINCT-GAL A q mman ou sAim— nin>xm :. i Tres cher et grand amy, allié et confederé, Nous avons receu la lettre que vous nous aves escripte le neufviesme de septembre, par vos ambassadeurs, pleine de demonstrations de l'amitié que vous aves de longtems portée à ceste Couronne et de plusieurs olires et declarations de vostre bonne volonté. en nostre endroict, dont il nous est demouré beaucoup de contentement ; ce qui nous faict esperer que vous prendrés en bonne part le retardement de vos payemens,