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LETTRES MISSIVES


. cretaire Boncas, au dernier voyage qu’il ai faict devers moy, propose llouverture que vous a 'faicte le dict evesque, car ce ne seroit pas le chemin dé nous accorderny de me satisfaire. Le dict s".de.Sille1 y vous dira la response que j’ay faicte au dict secretaire et Yassistance que je desire que vous luy donniés en ceste occasion', aHin, d’obtenir plus fa- cilem’ent de Nostre Sainct Pere le jugement que je me promets de _ sa bonté et justice et de mon bon droict, lequel je vous recommande dlentiere aflection ; car j’ay ceste matiere a cœur plus que nulle autre qui se soit presentée depuis qu’il a pieu à Dieu miappellerià ceste Couronne, d’autant .que j’estime l’oH’ense faicte à icelle par Tusurpa- tion du dict marquisat de Saluces, en temps de paix et soubs pretexte . dïamitié, plus grande que toutes autres desquelles il a pleu à Dieu ` me faire la grace de tirer raison. i i ` En verité je n’ay pas grande occasion de me louer des deportemens, en mon endroict, de ceulx de Gennes, lesquels sont aussy si enga- gez avec la couronne d’Espagne‘, `qu’il semble qu’ils soyent contraincts dela servir 'et preferer toute autre. J’avois ja sceu la jalousie qu'ils ont que le marquisat, _de final, tombe entre les . mains du roy ‘ d’Espagne ; mais j’\ay resté bien aise d’en entendre les causes, par vostre dicte lettre `, avec vostre advis sur les moyens desquels je doibs _ et puis user pour estre a Yadvenir respecté d’eulx autrement que je n’ay esté ; et vous asseure que jene seray bien à mon aise, que je n’aye un bon nombre de galleres, car je cognoisbien que sans cela je ne puis avoir part aux affaires d’ltalie et de Levant. Cependant je donne-. ray advis à mon-nepveu, le duc de Guiselgouverneur de Provence], par le s" du Vair, que j’ay faict premier president au parlement du dict pays, lequel je renvoyepresentement par delà, qu’il mesnage la sor- tie des grains que tirent du pays les dicts Genevois, de sorte que j’en puisse prolitersuivant vostre advis, et seray bien aise que vous recou= vriésle reglement que le grand duc vous a dict avoirfaict pour ses ga- lerés‘, allin de levoir parvostre moyen, car il ne l'a- point envoyé,

  • et charm,. — -