Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/161

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U10 LETTRES 'MISSIVES jamais d’un seul poinct, comme je l’avois desjà dict à vous et au com- mandeur de Berthon tout ouvertement et tres asseurement. Par tant, je vous prieray vous en contenter, sans attendre de moj ny recher- cher nulle autre sorte d’accommodement sur ce faict : et je prie Dieu qu’il vous ayt, mon Cousin, en sa sainctegarde. Escript au Haslier, le xv_]° de juin 1599. . -. . HENRY. . 1599. —» 17 wm. . Imprimé. — Histoire généalogique de la royale maison dè Savoie, par Guacmaxox ; Preuves, p. 5l ;:. i [AU CHEVALIER ÉE BEHTON.] Mons' le commandeur, Vous ayant promis de mieux penser aux remonstrances que vous mlavés faictes de la part de mon frere le duc de Savoye sur les diH’erends que nous avons ensemble, afiinde vous faire sçavoir ma derniere intention pour en esclaircir mon dict frere, je n’ay voulu (ll`[l`€1‘61‘ davantage à y satisfaire, combien que _i’estime que-ce soit chose superflue, pour mlen estre ja explique si ouverte- ment au secretaire Boncas, au dernier voyage qu’il a faiot vers moy, que je veux croire qu’il en aura rendu bon compte à son maistre. Car je luy dis, sur Finstance qu’il faisoit que j’eusse agreable que mon dict frere me vint voir, sans attendre queje»I’usse arrivé à Lyon, oùje l’avois ` remis, qu’il seroit tousjours tres bien venu, et que je prendrois plaisir à luy tesmoigner en tous lieux l'amitié fraternelle que je luy portois ; touteslois je ne pouvois estre d’advis qu’il prist la peine de venir, s’il n’estoit bien resolu de me rendre mon marquisat de Saluces, d’autant que je l'estois, corinne mon honneur 1n’y olqligeoit, de ne m’en des- partir aulcunement ; car je craignois, s’il venoit avec aultre dessein, que nostre entrevue apportast plus de mal que de bien ; par tant _i’es— timois estre, en ce cas, plus expedient d’attendre _le jugement de Nostre Sainct Pere, auquel nous nous estions soubmis. Or ce sera ce que je vousrepeteray encores par la presente, car plus je considere et exa- mine ce Fait, plus je trouve mon honneur obligéet mon Bovaume