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DE HENRI IV.


'religieux et les devotions du saint sepulcre dellierusalem, ainsy que j’ay appris par vos lettresdu xxx" de mars, XVl1° et premier de may, que j’ay receues tout ensemble l€'I1l1c de juin. Ce que je desire est ` que vous teniés la main, tantque vous serés par delà, que les dicts religieux jouissent des effects de la dicte revocation en toute seureté et liberté`, _comme je vous ay escriptpar le voyage du general de l'ordre de S*-François, àpresent patriarche de Constantinople, que Notre S‘-Pere a de nouveau envoyé devers moy ‘. Iauray à plaisir de sçavoir aussy q’ue mestsubj ects detenus captifs ayent esté delibvrez, à vostre poursuicte, suivant ce que v_ous m'avés escript, par vostre lettre, vous avoir este promis par le premier bascha, le precepteur de ce Seigneur et le capiiaga, de la bonne volonté desquels .j’auray à ine i louer si je reçois tel contentement par leur moyen., Ayant [appris] comme l’Empereur n’a moins maintenant de besoing de s'accorder avec le Grand Seigneur que peut avoir cestuy-cy, il y a grande appa- rence de croire qulils traicteront ; car les princes protestans de la Germanie qui avoient accoustumé à contribuer aux frais de-la guerre de Hongrie, en faveur du dict Empereur, luy. ont refusé ceste année les dictes contributions, sous pretexte d’11ne querelle que leur—a sus- citée l'armée espagnole qui est encore en Flandres ; de sorte que le dict Empereur est de present si foible, qu’à peine avoit-il de_ quoy tenir 'ceste année seulement lefparty dela ideffensives A quoy il faut adjouster l’alienation d’avec luy du prince de Transylvanie, lequel on dit avoir quittélestat .au cardinal Battery, et que celuy-cy a depuis faict mourir. Toutesfois je ne veux croire que le dict Empereur soit si lasclie de courage que d’accorder la restitution de la place de Java- _ rin, qu’il a de nagueres reprise, ny que ce Seigneur veuille la luy laisser, aprés l’avoir tenue et prise de bonne guerre, comme il l’a laict, si ce n'est pour unegrande necessite, à laquelle il semble par vos lettres que toutes choses se disposent à le reduire ; de quoy je m’at- ‘ Le P. Bonaventure Calatagirone, s’en lettre du Roi quelambassadeur de France retournant à Rome après la paix de Ver- près de cette république devait faire tenir, vins, A avait sans doute laissé à Venise une selon l’usage, à M. de Brèves.