tends d’estre pleinement esclaircy par vospremieres, peut-estre par
. vous~mesme, si Cocquerel aura satisfaict à ce qu-e vous 1n’avés escript
luy avoir mandé. Ce pendant je vous diray queles allaires de mon
Royauinevont s'establissant et prosperant de jour en jour, à mon grand
contentement, par la seule grace de Dieu ; n’ayant plus a desmesler
que le diilerend que _i’ay avec le duc de Savoye pour le marquisat de
Saluces, duquel jlespere avoir bien tost bonne issue ; mais les aflaires
des Pays—Bas prennent tout autre chemin- pour Yarcbiduc Albert et
les Espagnols, car les estats des P1 0vinces—Unies se sont rendus si
forts, que les autres n’ont peu rien gagner sur eux ceste annee ; ayant
. esté contraincts de se despartir de deux sieges qu’ils avoient entrepris, i
contre leur coustume et l’esperance publique. Je prie Dieu, lVlons‘ de
Breves,—qu’il vous ayt en sa saincte garde. De Paris, le 1°" juillet 1599.
' HENRY.
` C I599. — lr JU11.L1z1‘.—I".
Cop. — Manuscrit appartenant à M. l’abbé Caron, à Versailles. Pièce 29. _
A MQN COUSIN LE CARDINAL DE Joyeuse, I
l I PBOTECTEUR DE MES AFFAIRES EN COURT DE ROME.
Mon Cousin, Je ne m’attends pas que le porteur vous trouve en-
cores à Rome ; toutesfois je nl ay voulu qu’il soit party sans le charger
de la presente, tant pour vous asseurer de la continuation du con-
tentement que j’ay de vostre affection au bien de mon service, que
pour vous prier d’assister de vostre conseil et auctorité le s" de Sil-
lery, mon ambassadeur ; en execution d’un commandement que je
luy fais presentement pour le bien de mon Royaume et mon corin-
tement particulier, lequel j’ay tres cœur, ainsy qu’il vous dira, et
croire que je recognoistray à jamais le bon debvoir que vous y ierés.
Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.
Escript à Paris, le '111J’joUI` de juillet 1599. l
I . HENRY. .
h A ns Nnurvitra. ‘
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