voir et conserver en sa bonne grace. Au reste, reposés-vous sur moy
de ce qui concerne vostre frere ; car je vous aime tous deux assez
pour avoir tel soing de luy, que le merite l’all’eciion que je sçay que
vous et luy me portés ; de sorteque j’espere qu’il n’arrivera point j
de faulte d’avoir dilleré à luy faire bailler son obedience. En tout cas,
je prendray sur moy ce qui en succedera, et suis tres content du _
tesmoignage de vostre devotion et fidelité a mon service, que j’ay
receu de vous en ceste occasion : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous
ayt en sa saincte et digne garde. Escript ài Blois, le XXIXC jour d’aoust
15gg. . .
i ‘ — ne Nnurvirrn. U _1599 — 30 Aoûr. ' Cop. — Arch. de la cour d’appel de Rouen. — Registres secrets oiiginauin du parlement de Nor- mandie, vol. du gseptembre 1596 au 6 septembre 15gg, Fol. gg recto. i [AU PARLEMENT DE NORMANDIE.] Nos amez et feaulx, Nous avons entenduvos depputez sur les re— monstrances qu’ils nous ont faictes de vostre part, et leur avons declaré ce qui estoit de nostre intention touchant l’e>recution de nostre edict et declaration sur les precedens edicts de pacification, mesme pour l’erection et establissement d’une chambre en nostre cour de parlement de Rouen, pour rendre justice à nos subjects de la reli- gion pretendue reformée de 'vostre ressort. Vos dicts depputez s’en retournent maintenant avec ample creance etinstructioll sur le tout ; qui nous gardera de vous en faire plus long propos par la presente, nous remettans à ce qu’ils vous en feront entendre. Nous vous dirons seulement, qu’ayanscommis le s' Jambville, conseiller en nostre con- seil d’Estat_ et president en nostre grand conseil, pour, avec le s' Heu- dreville, proceder à _l’exe_cution des autres poincts de nostre dict edict, vous nous ferés service bien agreable de leur tenir la main et '
