i DE HENRI I)?. 161 . 1599. — ag Aoûr. ' I Orig. - Manuscrit appartenant à M. l’abl>é Caron, à Versailles. Pièce 30. A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE, ‘ I pnorncrsun ma Mns Arimnus nn comm DE nom ;. Mon Cousin, Ce que jlay à vous escrire pour response à vostre lettre du x1° de ce mois est que je suis tres content du service que vous m’avés faict envers Nostre Sainct Pere, au faict de mon mariage, ayant, par vostre sage remonstrance et bonne intercession, `favorisé et grandement fortifié la poursuicte de mon ambassadeur ; de sorte que _ si Dieu m’en donne bonne issue, comme _i’ay grande occasion de l’esperer, vous aurés bonne part au gré que _j’en debvray à ceulx qui auront procuré à ma personne et à mon Royaume un tel bien. Par i tant je vous prie m’y continuer vos bons oflices, et surtout tenir main que la chose ne tire à la longue, car le temps me presse ; et vous asseure que l’estat de mon Royaume n’a moindre besoing de ceste consolation, tant pour le present que pour l’advenir, que ma personne mesme. Je ne vous prescriray point d’icy ce qulil faut faire pour cela, car je m’en veulx du tout remettre à vous et a ce que vous en adviserés avec mon cousin le cardinal d’Ossat et mon dict ambassa- deur, tant je suis satisfaict et bien edifié de la façon et bonne intelli- gence avec laquelle vous m’y servésytous ensemble. Je veulx faire le semblable sur le faict du marquisat de Saluces, tant j’ay pris en bonne part les raisons que vous m’avés tous représentées sur icelluy par vos dernieres, ainsy que j'escris plus particulierement à mon dict ambassadeur ; au moyen de quoy advises par ensemble à faire pour ce regard ce que vous jugerés estre à propos pour servir à mes intentions, qui sont tellement bandées à honorer Sa Saincteté, contregarder et mesnager sa santé et luy donner contentement de moy et de mes actions, que je veulx preferer ce poinct à tous aultres, comme je vous prie luy dire à toutes occasions, et me ramente— LETTRES DE HENRI IV? V- t 2l -
