Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/466

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DE HENRI IV. . lill] cela ne retarderoit point vostre retour pardeçà, que vous teniés les estats de la province, avant que de revenir. Je vous envoye mainte- nant les 'commissions, allin que vous advanciés tant plus tost la tenue des dicts estats, pour lesquels je ne vous envoye point d’aultre instruc- tion, pour ce que vous estes assez informé de l’estat de mes allaire-s, qui requerroient bien que je requisse mes subjects de quelque plus grand secours que celuy de l’ordinaire. Toutesfois j’aime mieux me restreindre d’ailleurs que de les en presser davantage. Ce qui est de plus à leur representer, c’est de vivre en paix les uns avec les aultres soubs le benelice de mes edicts, et employer toute leur industrie à remettre partout le labourage, les manufactures et le commerce, allin de restaurer la province et la restablir en ses premieres commoditez. Vous aves veu, au reste, en mes precedentes depesohes, l’opinion A que j’avois d’aller de là à Blois, pour y faire les couches de la Royne ; mais parce quiil se trouve qulelle est entree en son huictiesme mois, et que les medecins disent qu’il seroit perilleux de la mener mainte- nant par les champs, j’ay repris la premiere opinion de la faire accou- cher à Fontainebleau, ou je fais estat de la mener dans ceste sepmaine et tout mon conseil aussy, pour y demeurer jusques aprés ses cou- ches : qui sera jusques à la lin d’octobre. Si vous me tenés promesse de partir le premier septembre, vous nous y trouverés encore et au- rés de tant moins de chemin à faire. Nous n’avons de dehors aucunes nouvelles d’importance, sinon que Yexpectation de Yevenement de ces ‘ _` deux sieges qui se font en Flandres, celuy de Berg ‘ par les Estats, et celuy d’Ostende par l'archiduc, ou l°0n escrit qu’ils se battent à bon escient. Cela doibt par raison faire jugement de la fortune des allaires de l’un et de l’autre, au moins pour le reste de ceste année. Pour le dedans de deçà, tout, Dieu mercy, se comporte bien ; il n’y a que quel- que desobeissance qui s’est Iaicte au chasteau de Montelimard, duquel ceux qui y sont n’ont pas voulu sortir pour y laisser entrer le s' de Gouvernet2, auquel j’en ay donné la charge ; maisje depesche presen- 1 On trouve écritindill`érem1nentBerg, ’ René de la Tour de Gouvernet, sei- . ou Bembcrguc, ou Himbcrgue. gneur dela Chaud. TJÉTTRES ne nmvm 1v. —v. 56