siege ne fust tiny, tant j’en juge l'evenement important aux affaires du monde.
Mais je suis tres desplaisant et mal content des façons de faire de mes subjects de la religion pretendue [reformee] de vostre gouvernement, que vous m’aves represente par vostre dicte lettre, et vous asseure que vous me feres service tres agreable d’y pourveoir suivant mes edicts, auctorisanl ; et assistant à cest effect mes officiers de la justice, comme vous jugeres estre necessaire ; car je ne veux que l’on abuse de ma bonté comme fontiles aucteurs des dictes insolences. Donnes_garde doncques, sans attendre sur ce autre instruction ny commandement de moy ; car si vous esties pres ’de moy, je m’y conduirois par vostre advis, ainsy que je vous ay ja escript ; et croy avec vous que plus on dilferera le remede, plus le mal empirera. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Calais, le 1_]° jour de septembre 1601.
de neufville
1601. — 2 septembre. — IIm°.
Imprimé. - Cïîcononiies myales, édit. orig. t. ff, chap. 96.
[A M. DE ROSNY.]
Mon Cousin, J’ay receu hier au matin à Boulogne, ainsy que j’en voulois partir, vostre lettre du XX1Xc d’aoust, par laquelle vous 1n’aves escript foffice que vous aves faict envers la Royne ma femme, sur mon acheminement en ceste province, que je suis tres aise qu’elle ayt si bien receu que vous m’aves mande. Je n’en esperois pas moins de son ~ affection au bien de mes affaires, et de vostre entremise vers elle. Vef _ nes donc me_ trouver le plus tost que vous pourres, car je veux que vous soyespres de moy, estant à Calais, et pour cause’. J’escris au president Jeannin2, qu’il vienne avec nous, carje suis de vostre advis
Sur cette cause, voyez ci-apres la
s’honore la France, naquit en 1540 à Au
note de la lettre du 7 septembre.
tun, ou son père, qui exerçait la profes-
Pierre Jeannin, un des hommes dont
sion de tanneur, était échevin. Distingué
