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DE HENRI IV.

Hollandois, —lesquels sont _au service du roy d’Espagne_, avec lequel ' . nous avons contracté une paix qui nous oblige à donner retraicte et seureté en nos pays à nos communs serviteurs et subjects ; davantage nous avions jà accordé et fait delivrer à Yambassadeur d’Espagne quand nous avons receu vostre lettre du XXI`]? septembre qui ne nous fut rendue _ que hier, un saut-conduict particulier, portant permission aux capi- taines, gens de guerre et matelots estans dansle dict navire, de prendre terre en nostre Royaume, et demeurer etis’y embarquer pour s’en re- . tourner e11 Espagne. Quoy estant, nous vous prions, nostre tres chere sœur et cousine, de considerer si nous pouvons nous dispenser d’arrester àpresent lesdicts Hollandois, les tirer d’avec les aultres pour les vous _ envoyer. C’est chose qui n'est plus en nost1 e puissance et en son en- tier ; davantage, le proiict que vous retireries de l'envoy de telles ‘ gens seroit fort petit, sauf meilleur advis, au respect du prejudice que nous seroit a nostre foy et reputation : au moyen de quoy, nous vous prions de nous excuser si-nous ne satisl’aisonsa` vostre desir, comme certainement nous ferions si nous le pouvions lairesans violer le droit de la charité et hospitalité chrestienne qui nous oblige à donner la main à ceulx qui se noyent, ou sans contrevenir a .la foy ° publique et deroger à la seurete particuliere deslivrée au dict ambas- sadeurçesperant qu’il se presentera assez d’aultres occasions `de vous faire ressentir les eflects de nostre amitié, renouvellée par nos prece- u dentes lettres, qui vous apporteront plus de contentement et d’utilité que _ne Ieroitceste action, comme vous représentera plus particulie- rement de nostre part le s"— de Boissize, nostre ambassadeur. Par tant, nous prions Dieu, Tres haulte, tres excellente et tres puissante prin- cesse, nostre tres chere et tres amée bonne sœur et cousine, qu’il vous conserve en sa. tres saincte et digne garde. i i Vostre bon frère et cousin, V ` A U HENRY. i