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LETTRES MISSIVES
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, tiere ; comme il n'est que bien ag propos d’y tenir encores quelques forces, tant que fonscaura que colles de Nice y demeureront, et jus- ' ques à ce que l’on voye que celles du dict duc de Savoye et comte de Fuentés soyent separées ; et je donneray ordre que les dicts regimens seront payez comme debvoit estre l’armée_; et pour les iaultres _qui y avoient esté envoyez, il fault donner ordre de les licentier au plus tost. Pour le regard du paiement des Suisses et des compaignies des s" de Morges et de Verdun, qui sont destinées pour la garnison du- fort de Barrault, il y a esté pourveu, et le fonds en a esté baille au tresorien de fextraordinaire des guerres ; mais _j’entends que le paie- menti des deux mois qui a esté envoyé serve pour trois, n’estant pos— ` sible de les pouvoir payer mois pour mois. p _ J’ay veu, au reste, mon Cousin,'le. desir que vous avés, aprés la dicte execution faicte, d’aller faire un voyage -en Languedoc, pour y prendre les eaues que lon vous conseille estre fort- propres e_t utilles pour vostre santé. Jlay bien à cela deux bonnes raisons qui s’y op- posent : pour le grand desir que _j’ay de vous revoir pres de moy et la peine que je porte que vous en soyés si longuement separé ; et l’autre que vostre presence est toujours icy utile amon service. Mais ien ay Q une plus forte, qui surmonte les deux autres : qui est le soing et de- sir que j’ay de vostre santé, _ qui me faict acquiescerà votre demande, aimant mieulx mepriver pour quelque temps de vostre presence, pour . en jouir aprés plus longuement. Je vous permets donc, mon Cousin, de faire vostre voyage ; mais je vous prie qu’il soit le plus court que vous pourrés, et que pendant icelluy jurys de vos nouvelles bien sou- vent, comme j’auray soing de vous en donner des miennes. Surce, je ` prie Dieu, mon Cousin, vous conserver en sa saincte garde. Escript à Paris, ce x1_]° mars 1602} i i a `HENRY. _ È i t` ‘ roaem.