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DE HENRI IV.


, 4 avec ceux de sa maison, qui ont tant merite de la religion catholique, si l’on les desespere de la dicte grace, de laquelle il semble aussy que Sa dicte Saincteté ne les peut esconduire sans faire tort à sa bonté et justice. Assistés et favorisés, donc le dict de Beauvau de vostre conseil et intervention, comme tout ce qui despendra de vous ; disant de ma part à Sa Saincteté que jespere que cela servira a amollir la dureté de ma dicte sœur, car elle l’a ainsy dict plusieurs fois ; et quand il en debvroit succéder autrement, toutesfois il n'est raisonnable que l’ame et le corps de son mary, qui est poulsé de tres saincte et chres- _ tienne intention, en patissent, et que sa maison en demeure troublée - pour jamais. Mon Cousin, plus vous allectionnerés cefaict, plus vous - me ferés de plaisir, vous asseurant qu’en meilleure occasion vous ne pourriés me tesmoigner la bonne volonté que vous avés de me com- _ plaire et contenter. Je me remets du surplus sur le dict Beauvau : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde. Escript à [Paris], le xx1j° jour de mars 1602. ` ` I HENRY. 1602. — 2 2 MABS — Ilm. _ Cop. — Bibliothcde M. Monmerqué, Ms. intitulé heures à lhmbassadeur du Levant. ‘ R [A M. 'DE BREVES.] ‘ Mons' de Breves, Je vous `escris cette lettre, aprés plusieurs plaintes qui m'ont esté faictes par mes subjects de ma ville de Marseille, d’une - levée de deux pour cent que vous faictes, de vostre auctorité privée, depuis six ans, sur tout le negoce que tous les François font en Le- vant, aflin que vous ayés ai faire cesser la dicte levée ; d’autant que le pretexte d’icelle estant fondé sur- le payement de quatre mil escuz que . vous avés desire pour recognoissance de la peine que vous prenés 1 pour favoriser le tralic de mes subjects au dict pays, quoique vostre charge dlambassadeur vous y oblige, et desquels quatre mil escuz vous avés esté plus que payé, il n’est pas_ raisonnable quevous conti-- LETTRES DE RENE] IV V 7i `