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LETTRES MISSIVES


passer le long de ma frontiere de’Champagne, ou j’ay appris qu’ils peuvent avoir dessein sur quelques places, et de la passerproche de Metz, où ils ont quelque' intelligence ; ce qu’ils feroient pour tascber . d'executer quelque chose, s’il n’y estoit pourveu : _je vous prie_, mon ` amy, de ne bouger de Metz, ny aller à Strasbourg, ny aultre lieu, que ’ les `dictes forces ne soient passées ; et veiller soigneusement etavoir l'œil’ouvert à tout ce qui se passera de par delà, et voir si vous ne pourries pointdescouvrir quelque chose des dictes praticques. En bref, ‘ je vous despescheray quelqu’un expres, par lequel vous serés plus par- ticulierement informé de ce que j’ay appris, et des choses qquepeut- estre vous ne croirés pas. le suis venu faire un tour icy pour quelque affaire,~ et y 'voir `mon fils, qui se porte des mieu.lx.'Dieu mercy. Je m'e’n retourne coucher à Fontainebleau ; attendre ce qu’il luy plaira me donner, car ma femme est bien avant dans son neufviesme mois. Asseurés-vous tousjours de la continuation de mon amitié ; ne mons- ` trés ceste lettre à qui que ce Soit. Bonjour, mon amy. Ce meroredy matin v1_]° novembre, à Paris. ' . ' - ‘ . . ' ., HENRYÃ d'ami, donné à plusieurs reprises. Mais on qu`_il met à l’une des lettres de Henri IV les a déjà vu Henri IV ecrire de ce ton au duc plus connues, celle ou ce prince annonce d'Épernon, vis-à—vis duquel il gardait 'des, au duc d’Epernon l'issue de la conférence ménagements excessifs, malgré son anti- entre Mornay et du Perron, et qui com- patliieprofonde pour ce personnage. Ce- mence par les mots : « Mon amy, le diocese lui—ci était alors à Metz, comme gouver- ‘ d’Evreux a gagne celui de Saumur .... » neur etpar conséquent chef des troupes, L (Voy.ci dessus, p.230.)L’Ecluse place par- ce qui explique les recommandations de miles lettres à Sully cette lettre fameuse, cette lettre, qui n’auraient pu être faictes à qui se trouvait aussi dans les papiers du ' Sully, dont aucun temoignage ne constate, - même duc de Sully`, mais qui semblait ne ‘ dailleurs, la 'présence `à Metz en ce mo- pouvoir être l’objet du moindre doute, par — ment. Quant à la critique historique de la place qu’elle tient dans l’bistoire et par l'abbé de l'Ecluse dans la formation de son le parti qu’en tira ostensiblement le duc intéressant recueil, on jugera qu'elle était d’Epernon, jusqu`à la faire lire ay prône souvent trèsdmparfaite par la `suscription . dans les églisesde sa province. `