I9 I *1602. —— 1.2 DÉ¢iIEMBB E. È- I". » Cop. — B. N. Fonds Brienne, Ms. 38, fol. 325 recto. I _[A MONSR BEAUMONT, _ Annissinrun mv Anctmnninz.] ` Mons' de Beaumont, J’ay-consideré ce que vous m’avés representé par vostre lettre du xxv° de novembre, que j’ay re_ceue le v“ de ce mois, sur l’advis que Arsens m’avoit donné de la creance_ que ses maistres avoient que la Royne entendroit à la paix avec les Espagnols (en estant . recherchée plusque jamais), si on ne s’obligeoît estroitement à leur continuer la guerre, et ay plaisir de sçavoir sur cela les protestations qu’elle a faictes a Caron. Mais _j’estime que ce que cestuy—cy vous a dict de l'intention et consentement de la dicte dame, touchant l’Artois et le Hainault, procedde autant de son intention que de celle de la dicte ` dame, pour m’escbaull’er à la guerre, _à laquelle je ne serois, je vous . asseure, quetrop resolu, si les aiiaires de mon Royaulme me permet- toient d’y advancer les efiects ; car je recognois qu’elle me seroit tres utile, sur les belles occasions qui s’oll’rent. Mais Finfidelité et legereté qui regne parmy mes subjects me contraint de tenir bride et tourner ai present toutes mes pensées"à remedier aux accidens qui_en peuvent ' naistre, devant que de mîengager à une telle guerre, allin qu’il n’y ayt rieniqui me puisse empescher de poursuivre ma pointe quand j’en auray une fois irancby le sault. i ° ` La brouillerie du prince de Ginville va_ estre assoupie ; elle a esté detestée et condamnée de tous ses parens, comme de tous ceulx qui en ont eu cognoissance, et j’ay donné tel ordre aux places de mon Boyaulme qu’il croyoit estre à sa disposition, que ce seront dores-- navant celles auxquelles il aura moins de pouvoir. La goutte a em- pesché le duc de Mayenne de me- venir trouver avec le president .Ieannin, par lequel je l’avois mande, mais il a envoyé ses enfans -et s'y¤ rendra dans cinq ou six jours ; et le duc de Lorraine a donné
