Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/40

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faulte et qulil a satistaict à tous ceulx qui estoient interessez, ‘me resà ' souvenant aussy des services de son pere et le cognoissant gentilhomme de valeur, qui pourra servir, je luy ay accordé les lettres d’abolition, que je veulx estre veriliées purement et simplement, sans condamna4 tion ny aultre restitution. Je scay bien que les services n’excusent pas du tout une faulte ; sy est—ce qu’ils doibvent tirer en consideration en ' `ces occurrences. Je vous ay dict que je ne 'contrediray rien dece que vous miavés dict ; j’en excepte une chose : c’est que 'vous»craigués` la consequence. Vousidirés à ma court que je luy leve ceste crainte, et _que je luyipromets quel jane bailleray plus telles abolitions ; ïils —_ sien peuvent asseurer, puisque je le promets, car je tiens tout ce que, _ je promets. Je n’eusse accordé ceste-cy sansquelques particulieres considérations, et que l’on sortoit encore des troubles ; mais je veux qu’elle soit verifiée purement et simplement, et leur dires que _i’auray tousjours soing de conserver liauctorité deila justice].

1603 — 17 février.

Orig. — Arch. de M.Couhé-Lusignan. Copie transmise par la société des Antiquaires de l’Ouest.

A MONS" DE FRESNES CANAYE,

coivssittnn niv Mou cowsmi. n 1~:s1 A r nr nous AMBASSADEUR A vnmsn. —

Monsr de Fresnes, vous avés bien fait d’avoir diverty le comte Martinengue de quitter le service de la republique, pour les raisons que vous-m’avés escriptes par vostre lettre du xxix° du mois passé", que j’ay


i. Nous avons déjà parlé de l'abus de ces lettres d'abolition, ou les plus grands crimes étaient quelquefois énumérés d'une manière effrayante, à la demande des coupables intéressés à n’y rien omettre, pour se trouver dès lors à l'abri `de toute poursuite. Ici les remontrances du Parlement et la réponse du Roi, qui reconnaît l'opportunité de ces remontrances, indiquent que Jean-François de la Guiche avait dû obtenir cette abolition pour quelque crime énorme, dont l'énoncé aurait pu paraître une sorte de scandaleux défi à la justice.

1 Cette lettre se trouve dans les Ambassades de M ;-de Fresrie ;Cunq_ye, -l‘t, livre ll, p. 38.