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LETTRES MISSIVES


. dray. Ce pendant je prieray Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte I _ garde. Escript à Metz, le XVj° mars 1603. . HENRY. , rormn. É _ 1603. —— 17 mns. ` A Orig. — Arch. du grand-duché de Hesse-Cassel. . . imprimé. — Correspondance inéclite de Henri IV avec Maurice le Savant, publiée par M. ne Bonnet ; , Paris, ISÃO, in-8°, p. 105. q A MON COUSIN LE LANDGBAVE DE HESSE. ' Mon Cousin, .]'eusse esté tres aise de vous voir en ceste ville, tant pour vous confirmer Yasseurance que je vous ay donnée de ma bonne volonté, que pour discourir avec vous à cœur ouvert des affaires pu- bliques et particulieres qui sont sur le bureau. Toutesfois, j’ay pris en bonne part les raisons qui vous ont empesclié me donner ce contentement, lesquelles m’ont esté fidelement representées par le s’ Scheiier, vostre serviteur. Aussy bien je ne puislaire long sejour en ceste ville, ayant desjà donné ordre, à mon contentement, à ce qui 1n'y avoit amené, car mes aiiaires nfappellent ailleurs. Pay receu la lettre que vous m’avés escripte par le s' de Bongars, le XIVG du mois _ passé, par laquelle j’ay sceu, et par le recit qu'il m’en a faict, ce qui s’est passé à Tassemblée de Heidelberg, de quoy j’ay aussy esté in— formé par le memoire du dict Scbefier. Mon Cousin, ce que je vous puis dire sur cela est que je suis tres marry de quoy l’union des princes correspondans n’a pas esté faicte comme elle estoit desirée, et me _ ‘ semble qu’elle estoit necessaire pour leur propre bien, qui m’est aussy cher etrecommandé que le mien propre. Mais jiespere qu’ils y seau- ' ' ront par leur prudence bien pourveoir à l’advenir ; A quoy je contri- bueray et apporteray tousjours ce qu’ils doivent attendre et esperer ' ' d’un prince et bon voisin qui leur est tres afl’ecti_onné, et recognoist avoir notable interest à tout ce qui les concerne ; dont _j’auray bien agreable que vous continuiés à leur donner toute asseurance.