Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/63

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i DE HENRI Iv. i . 51 i C’est bien ma deliberation aussy de payer toutes mes debtes aux sus- _ dicts princes le plus tost qu’il me sera possible, et de suivre en cela Nostre bon et prudent conseil. Car, comme ils m’ont volontairement secouru en ma necessite, je suis oblige de le recognoistre en les rem- boursant de leurs advances ; a quoy _i’eusse donne desja meilleure pro- ‘ vision sans les grandes sommes de deniers que j’ay este contrainct de debourser et fournir en divers lieux,-depuis que mon Royaume est en paix ; aulcuns desquels n’ont este moins utilement employez pour mes . amys et alliezque pour moy-mesme, comme je vous ay faict entendre lorsque vous esties auprés de moy. Mais j’approuve grandement l’ex- pedient contenu en vostre dict memoire, qui est de faire payer et rendre tous les ans une certaine somme d’argent, à la charge portée ` par iceluy ; de sorte que estant arrive à Paris, oùje mlen retourne au — partir d’icy, je commanderay a ceux de mon conseil qu’ils y advisent et pourveoyent le plus promptement qu’ils pourront. « _Mon cousin Pelecteur Palatin m’a escript une lettrel par le dict Bon- gars en faveur du duc de Bouillon, de laquelle jlay commande vous estrie envoye un double ; .I’ay bien considere aussy ce que vous m’a- vies Faict representer surson faict par le dict memoire apporté partie _ dict Schefler, et vous verres par ma response à mon dict cousin l’elec- V teur (de laquelle j’ay aussy ordonne vous estre envoyé un double), la resolution que j’ay prise de donner encore au dict duc de Bouillon un certain delay et temps competant de recognoistre et amander sa deso— Q beissance et procedure passée, et pour venir à sa justification : qui est tout ce que ma dignité et mon service m’ont peu permettre de faire pour luy, à la priere de mon dict cousin l’electeur, et sur la remons- trance que vous en aves faicte par vostre dict memoire. Mais ceux qui se persuadent que c’est à cause de la Religion que le dict duc de Bouillon est en peine, me cognoissent tres mal, comme ils font la façon ' de laquelle sont traictez en mon Royaume ceux de la dicte Religion ; et i comme je me persuade que Yimpression susdicte sera cause qu’ils s’in- 1 Cette lettre est imprimee dans les Économie.; royales, t. II`, chap. 1A. Voyez ci-après la réponse de Henri IV, pi. Bl ;. . 7