Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/25

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` DE HENRI IV. Il en ce qui sera propre pour effectuer ce que mon dict cousin le prince « d'Anlialt vous aura communiqué, avecasseurance d’y contribuer aussy i.. tousjours de ma part tout ce qui se doibt attendre d’un prince qui ' aime et affectionne, par preference à toute chose, l’utilité de la cause publique et la vostre en particulier. On m’a mande que le duc de Feria, à present vice-roy en Sicile, se doibt trouver en la prochaine 'diette imperiale pour favoriser sans doubte les desseins des Espagnols en l’élection d’un roy des Romains. C'est chose que vous sçavés importer _ . grandement à la cause susdicte, en laquelle, slil est vray, il faudra ` penser à disposer les princes de l’Empire à recevoir seulement ce qui sera proposépour. le biengeneral de la Germanie. Temploye tousjours mes ofnces et mon entremise pour terminer le differend qui est entre le Pape et les Venitiens, et n’en aypas en-` core recueilly les fruicts que je m’en suis promis pour leur commun bien et contentement. Je continueray, esperant que l’un et l’autre re- cognoistra ce qui est de leur utilité et que je n’y suis poussédaultre, intention queidu desir de conserver la paix publicque et d’empescher que les ambitieux ne profitent de leur commune division. i Le marquis Spinola s’opiniastre autant au siege de Hhimberg, comme ceux de dedans à la deffense, où il y a quantité de volontaires _ et principalement des François, qui seulement piquez du desir de . gloire sly sont jectez. Le dict marquis y a perdu jusqu’icy bon nombre de soldats et mesmes des capitaines. L’on n’a pas opinion toutesfois qu’elle puisse encore long-temps tenir, n’estant A point secourue, comme elle n’a esté, en façon quelconque, bien que le prince Maurice n’en soit eloigné que de deux lieues. L’on.verra bientost ce qui en I reussira. Jlay faict les baptesmes de mon fils le’Dauphin et de mes. filles le XIVG du moys passé, ct desire quil eust le nom de Louis, que ` fespere luy sera heureux ; elles ont eu ceux de leurs marraines Elisabeth et Christienne. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde> Escript à Fontainebleau, le vf jour d’octobre 1606. ' U " HENRY.