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Page:Henri Lecoq Itinéraire de Clermont au puy de Dôme 1836 (FR631136102 A 30162 IV).pdf/39

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tard, annonçant à l’Académie des sciences l’existence de volcans dans cette contrée, dit seulement, d’une manière vague, qu’il avait été volcanisé. Quelque temps après, Desmarest vint étudier avec détail ces volcans éteints qu’on venait de signaler à l’attention des géologues. Le puy de Dôme fut pour lui l’objet de longues méditations ; mais l’état où se trouvait alors la géologie, le peu de connaissances que l’on avait sur la composition des roches et la structure des terrains, lui firent adopter une opinion qui n’est plus soutenable de nos jours. Il regarda cette montagne comme une énorme masse de granité chauffée sur place par les feux souterrains qui en changèrent la nature. De Saussure adopta l’opinion de Desmarest, et regarda seulement le rocher chauffé, non comme du granité, mais comme du felspath terreux : pendant long-temps l’idée de Desmarest fut la seule soutenue ; seulement, comme chacun voulait faire quelque chose de neuf, en admettant toujours cette énorme masse chauffée sur place, on faisait varier sa nature avant qu’elle soit altérée, et on remplaçait successivement le granité par le felspath, celui-ci par l’argile ; on augmentait l’action de la chaleur par des vapeurs acides, par des sels pénétrans, etc. Enfin, comme on