même façon ; en effet la même chose faite semblablement
aujourd’hui et autrefois ne se change pas en contraire, mais
elle est toujours homogène et n’a pas besoin d’opportunité.
Au lieu que la médecine ne fait pas toujours la même chose
à cet instant et l’instant d’après, et elle agit d’une façon opposée
à elle-même chez le même individu, et ces actions sont
elles-mêmes opposées l’une à l’autre. D’abord les purgatifs ne
procurent pas toujours la purgation du ventre, et les purgatifs
ont la double action ; bien plus, même à cet égard, les
purgatifs ne se comportent pas vis-à-vis les aslringenls comme
contraires. Le ventre se resserre, ce resserrement excessif
échauffe le corps, et du phlegme arrive dans le ventre : de
cette façon le resserrement produit l’évacuation. En effet, le
phlegme étant parvenu dans le ventre, il s’opère une purgation.
Ici les substances naturellement purgatives procurent
le resserrement : si vous administrez des purgatifs, et que ce
qui fait la maladie se résolve et s’humecte, la santé, après ce
lavage, se rétablit ; eu sorte que les resserrants exercent la
même action que les évacuants, et les évacuants que les resserrants.
Il en est de même pour les personnes rouges et les
personnes jaunes ; les substances phlegmatiques {c’est-à-dire
fournissant des sucs, voy. p. 290, note 15) rendent jaunes et de
mauvais teint, aussi bien que les substances atténuantes donnent
bon teint. Dans chaque cas le remède est le contraire opposé
au contraire : par exemple, lorsqu’il y a phlegmasie
[abondance de sucs) chez un sujet jaune, on la résout en administrant
quelque remède atténuant. Ici l’atténuant a remédié
au phlegmatique {c est-à-dire à ce qui donne des sucs).
Mais, à son tour, le secouru secourt le secourant quand le sujet
est jaune et de mauvais teint par atténuation ; si en effet
on administre alors un médicament phlegmatique {qui donne
des sucs), la teinte jaune disparaît.
Aid. — "ένθα C. —δταν Α.-άθ(5όος pro άχροος Α. —και χλωρός cm. EF. —τις om. Α.