Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/153

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me tourna groſſiérement le derriere ; je ne fis pas ſemblant de m’en appercevoir & je reſtai tranquille. Hélas ! je ne ſavois pas alors ramener un amant irrité, j’ignorois complétement l’art ſupérieure de forcer un homme à f..tre malgré lui : auſſi cela n’eſt-il réſervé qu’aux putains profeſſes, & j’en étois encore à mon noviciat : je payai chérement mon ignorance.

Je ſongeai toute la nuit au petit bonjour que j’attendois ; mais néant. Le lendemain je fus encore trompée, car je n’en reçus aucun, & je fus par conſéquent auſſi dupe que le jour pré-

cédent ;