Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/21

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sur le mont Anis et dans ses environs, rehaussées par un monument que les progrès de l’art avaient rendu de plus facile exécution. Ce monument devait servir de pendant à la chapelle aérienne qui surmonte la roche d’Aiguilhe, compléter la reconstruction de notre cathédrale, réparer l’outrage sacrilège, qui, le 8 juin 1794, avait livré aux flammes l’image de Notre-Dame vénérée depuis tant de siècles, et ramener à notre antique sanctuaire le concours empressé des pèlerins. M. Mandet a dit avec raison : « Après avoir vu le prestigieux effet produit par les roches monumentales de Polignac, de Ceyssac, de Saint-Michel, d’Espaly, de Bouzols, il n’est personne à qui l’idée d’une statue gigantesque sur la cime de Corneille ne soit venue parfois sourire. »

Mais pouvait-on espérer que ce monument serait le perpétuel mémorial de la définition si longtemps attendue du dogme de l’Immaculée-Conception ?… Qu’il serait en même temps le trophée national d’une glorieuse victoire ?… Qu’il serait érigé par la France entière… et dénommé à jamais la Statue de Notre-Dame de France ?… Qu’il serait un vrai chef-d’œuvre de sculpture religieuse ?… Qu’il paraîtrait, accompagné et de l’histoire monumentale intitulée Notre-Dame de France et de l’immense collection des documents relatifs à la définition de l’Immaculée-Conception, offerte par un ancien directeur de notre séminaire à Notre-Dame du Puy et à