Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/23

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Parmi les circonstances propices, il faut placer le mouvement universel imprimé par Rome en faveur de l’Immaculée-Conception, mouvement inespéré, qui a disposé tous les cœurs à concourir à notre entreprise. Ajoutons l’influence heureuse produite par le Jubilé semi-séculaire de 1851, par le grand Jubilé que Notre-Dame du Puy a célébré en 1853 et le couronnement de Notre-Dame en 1856. N’oublions pas de rappeler aussi la reconstruction de notre cathédrale, commencée sous Mgr Darcimoles ; mais mentionnons surtout comme circonstance des plus favorables la présence sur le siège épiscopal du Puy de Mgr Joseph-Auguste-Victorin de Morlhon, qui a pris l’initiative et la responsabilité de cette grande entreprise et, par sa prudence et sa persévérance, l’a conduite au plus heureux terme.

Les pieuses dispositions de notre population ont puissamment secondé le digne Évêque. Elles expliquent la parfaite unanimité qui s’est déclarée dans la ville et le diocèse, toutes les fois que les sympathies pour notre monument ont dû se traduire en offrandes et en sacrifices. Nulle opposition, hâtons-nous de le dire, n’a été remarquée dans la cité de Notre-Dame. Hors du diocèse, sauf quelques attaques huguenotes de M. Puaux, une critique en style tudesque qu’un économiste allemand a fait paraître dans la Revue européenne et quelques insinuations jalouses qui ont trouvé place dans certains journaux lyon-