Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/26

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du haut de la chaire l’idée du monument à élever et de la souscription nécessaire pour en couvrir les frais.

M. Mandet rapporte en ces termes la péroraison de son discours : « Après avoir décrit la génératrice influence de l’Église d’Anis sur les destinées de la province : « Enfants du Velay, » s’écria l’orateur, « le passé est pour vous le gage d’un prospère avenir. Je le prédis, vous verrez accourir de tous les points de l’horizon une foule avide d’admirer vos pittoresques vallées, le jour où la reconnaissance et la foi uniront leurs efforts pour élever une statue colossale sur le front superbe du rocher qui commence où s’achève le dôme de cette basilique. »

Cet appel à la piété des enfants de Notre-Dame ne resta pas sans écho. Il avait retenti jusqu’au fond de l’âme du généreux Prélat. À l’issue du sermon, il fut convenu que le dimanche 4 août, MM. les curés de la ville monteraient en chaire pour recommander l’œuvre à leurs paroissiens et que des zélateurs nommés par eux feraient la quête dans la ville. Cette quête fut faite, en effet, dans les quatre paroisses. Elle fit verser de mille à onze cents francs. Des sommes plus considérables furent souscrites ; mais ces souscriptions ne dépassèrent pas quelques milliers de francs et ne reçurent aucune publicité. L’Évêque avait souscrit pour 1 500 fr. MM. les grands-vicaires et les chanoines, les uns