Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/29

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du service militaire par Napoléon Ier, sur la recommandation des sculpteurs de l’Académie, nommé chevalier de la Légion-d’Honneur par Charles X, est devenu par son travail et son génie un des premiers fondeurs et ciseleurs en bronze de son époque[1]. Des ateliers de ce grand maître sont sortis des chefs-d’œuvre qui embellissent Paris, Versailles et la plupart des capitales de l’Europe. Le Napoléon qui figurait sur la colonne de la place Vendôme, le Louis XIV de Caen et la statue équestre du grand roi qui figure dans la cour d’honneur du palais de Versailles, le Quadrige du Carrousel, le Bayard de Grenoble, le Championnet de Valence, le général de Boigne de Chambéry, le Gutenberg de Mayence, le Rousseau de Genève, l’Hercule de Windsor, etc., etc., ont été par lui fondus et ciselés. Comme la plupart des fondeurs, il se chargeait d’ouvrages d’art qu’il faisait exécuter par de jeunes artistes à ses gages. « Dans ses loisirs, » dit M. Mandet, « il modelait lui-même avec goût[2], mais c’est l’habileté du fondeur, la grâce de l’ornemaniste et surtout la patine qu’il savait donner à ses bronzes qui ont fait sa renommée. » Dans la biographie de cet artiste, dont M. Mandet a enrichi son Histoire du Velay, il est appelé constamment fondeur et ornemaniste.

  1. Voir une notice intéressante sur M. Crozatier et ses œuvres dans l’Histoire du Velay, de Mandet, tom. vii.
  2. Des figures de nymphes, de sirènes, de satyres moqueurs, de faunes aux pieds fourchus, etc., etc.