Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui ressuscita l’entreprise prophétisée par l’abbé Combalot. Voici cette note qui ne sera pas sans intérêt pour les lecteurs :

« Au point de vue de la foi, cette statue sera un témoignage de vénération et de reconnaissance, un hommage de dévouement que la Mère du Sauveur des hommes aura certainement pour agréable. En échange, elle nous obtiendra l’éloignement des fléaux provoqués par nos fautes et tous ces dons du ciel qui rendent les cités prospères : la paix, la concorde, la bénédiction divine sur notre agriculture, notre commerce, notre industrie. Ce sera pour notre sanctuaire un magnifique souvenir du Jubilé de 1853, un digne ornement qui lui ramènera ce concours de pèlerins, autrefois si considérable, qui semble décroître depuis un siècle.

« L’art se glorifiera, non moins que la religion, du succès de cette entreprise ; nulle statue colossale ne posera, sur un piédestal plus grandiose, devant un amphithéâtre plus pittoresque. Auprès d’elle, les colonnes de la place Vendôme et de la Bastille, Saint-Charles d’Arona, Pierre-le-Grand de Saint-Pétersbourg, la Bavière de Munich, la Vierge de Fourvières, etc., s’avoueront vaincus. Notre tour de Polignac se sentira lourde et rampante ; le monolithe de Saint-Michel lui-même sera confus de se trouver petit.

« Aussi quelle affluence de visiteurs, et par