Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/38

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5° qu’elle réunisse les souscriptions et les aumônes et avise aux moyens d’atteindre le chiffre suffisant, sauf à soumettre tous ses plans et ses décisions importantes à l’approbation de Monseigneur. »

Le chiffre total de la dépense était tellement minime, que je soupçonnai une erreur, à coup sûr involontaire ; le mémoire fut donc soumis à M. Ponton d’Amécourt, ingénieur de l’arrondissement, qui augmenta ce chiffre, mais seulement d’un cinquième. Puis l’ingénieur du département voulut bien lire à son tour le mémoire et, sans compromettre sa signature, me déclara de vive voix qu’il était satisfait de ce travail. Il n’y avait plus à hésiter : le mémoire fut remis à Monseigneur le 6 janvier 1853. Monseigneur le communiqua à son conseil, en annonçant qu’il souscrivait cette fois pour dix mille francs : les deux tiers de son revenu d’une année. Mais pour engager sérieusement cette affaire, il fallait l’assentiment du conseil municipal. Depuis la Révolution, la ville s’est substituée aux anciens propriétaires et, comme telle, elle a fait plusieurs actes, sans opposition de la part du chapitre qui possédait jadis et même se montrait jaloux de ses droits, à ce point que l’Évêque prenant possession de son siège devait promettre par serment de ne point souffrir ni causer de dégradation au rocher. Pour qui connaît les habitudes locales, cette précaution ne paraîtra pas superflue.

Après quelques jours d’hésitation, le mémoire