Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/39

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du P. Ducis fut communiqué à la mairie ; M. le maire (Dr Reynaud) et son conseil comprirent tout ce qu’il y avait d’avantageux pour la ville, dans le projet dont l’Évêque prenait généreusement l’initiative. Tous les membres de la municipalité furent d’avis qu’il n’y avait qu’à répondre par des remerciements et la promesse d’un subside. Les uns voulaient que la ville souscrivit pour 15 000, les autres pour 10 000 fr.[1]. Afin de partager la différence, la somme de 12 000 fr. fut votée à l’unanimité. Dans la rédaction du procès-verbal, quelques expressions auraient insinué qu’à l’avenir les réparations nécessitées pour la conservation du rocher seraient à la charge de l’Évêque et de la fabrique de la cathédrale ; mais ni l’Évêque, ni le chapitre, ni la fabrique de Notre-Dame n’ont assez de fortune pour accepter une pareille charge. Il suffit bien à la Commission nommée par l’Évêque de pourvoir, au moyen d’un droit d’entrée modique, à la conservation du monument. Les douze mille francs votés furent donc acceptés, reçus, dépensés sans condition aucune, si ce n’est celle d’être reconnaissants. Nihil cuiquam debeatis, nisi ut invicem diligatis.

Par une lettre datée du 30 août 1858 et adressée à Monseigneur, M. Badon, devenu maire, recon-

  1. La ville de Marseille vient de concourir pour la somme de 60 000 francs à l’acquisition d’une statue de la Vierge, à placer sur le clocher de Notre-Dame-de-la-Garde.