Page:Histoire de l'Académie Royale des Sciences et des Belles Lettres (1750).djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

très iniques, n’avoit pas voulu mettre au jour la seconde Partie de sa Dynamique, au dommage irréparable des sciences; afin que l’ignorance ne regardât pas ses principes comme de monstrueuses chimères. On voit assez combien peu cette suppression a de rapport avec l’affaire présente, où l’on se borne à demander à M. Koenig qu’il justifie le fragment par lui cité, en produisant la Lettre originale.

On a dans le même tems fait encore d’autres recherches à Bâle, où M. Hermann est mort, & ailleurs, pour déterrer les Lettres qu’il avoit reçuës de M. de Leibnitz; & il en résulte assez clairement que ces Lettres sont depuis longtems entre les mains de M. Koenig, & que c’est peine perduë de les chercher en d’autres endroits: ce qui est d’autant plus vraisemblable, qu’on n’a pu les trouver nulle part, & qu’il n’est pourtant pas à présumer qu’elles se soyent perduës.

Le Magistrat de Bâle en étant requis par le Roi a fait examiner avec la derniere attention tous les Ecrits délaissés par seu M. Hermann, & conservés par ses Héritiers. M. Jean Bernoulli, Professeur de Mathematiques, qui a été chargé de cette commission, n’a trouvé que trois Lettres de M. de Leibnitz ou il n’est pas fait la moindre mention du principe de la moindre action.

M. Koenig dit aussi dans une Lettre du 12 Mars qu’il a cherché en vain à Bâle par le moyen d’un Ami cette Lettre de Leibnitz, parmi les papiers délaissés par M. Hermann; & il envoye en même tems la réponse qu’il a reçuë à ce sujet. Il ajoute encore que l’attente de cette réponse est la cause qui l’a obligé à ne toucher jusqu’ici que legèrement à la question principale; mais qu’ayant à présent donné des preuves suffisantes de sa diligence dans la recherche de cet Original, il croit avoir satisfait, autant qu’on peut l’exiger, au desir de l’Académie.